Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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25 septembre 1917 : Ça devient fatiguant de toujours attendre vainement.

1 octobre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Les jours sont bien longs vécus loin de toi.

Je m’ennuie.

.                   25 septembre 1917
( en haut à gauche : mes/ plus douces/
caresses à mes/deux êtres chers/
je te renvoie deux de tes/
lettres fais savoir quand/tu les recevras)
.          Ma Nonot chérie
.          J’ais reçu hier soir ta lettre du
20 courant qui m’a apporté de bonnes
nouvelles de mes deux gosses chéries. J’es-
père te relire ce soir et vous apprendre
toujours en parfaite santé.
.    Tu es toujours contente de ton travail
qui est toujours avantageux. Espérons
qu’il se maintiendra toujours aussi
bon et que ça ira toujours pour le
mieux pour toute la famille.
.   Notre Zizou se porte toujours bien mais
elle est toujours polissonne et beaucoup
bavarde ; Elle a grandement besoin
d’être mise un peu à la raison, sans
quoi vous n’en viendrez jamais a
bout.
.   Vous avez un temps chaud et pénible
qui doit te fatiguer surtout si tu as trois
métiers. Mais tu me dis que tu te
porte tout à fait bien. J’en suis bien
content.
.    Pour moi rien de neuf depuis
hier. Nous sommes toujours en
ligne au même endroit. Nous n’y
sommes pas trop mal. Je me porte
très bien et comme toi j’attend im-
patiemment la permission qui
ne vient pas vite du tout ; les jours
sont bien longs vécus loin de toi.
Je m’ennui. Le temps me dure de
pouvoir te biser bien fort pour de
bon et de goûter tes caresses qui
me manquent. Vivement que nous

 

 

 

Verso

Vivement que nous soyons réunis pour toujours.

Vivement la perm !

soyons réunis pour toujours. Ça de-
vient fatiguant de toujours attendre
vainement. Enfin… Espérons tou-
jours et malgré tout que la chance
sera avec nous jusqu’au bout et que
nous avons encore de beaux jours a
vivre ensemble, bien près l’un de l’au-
tre. Quel bonheur serait le notre ; que
nous serions heureux…. Pas ma Jean-
not des bois.
.   Embrasse bien fort notre diablotin
pour son papa qui vit dans l’attente
de revoir ses deux gosses qu’il aime plus
que tout. Bien le bonjour à ta mère,
à ta grand-mère, à toute la famille
Bonne santé et bonne chance à tous
Au revoir ma Jeannot. A demain
Ton petit homme qui t’adore t’envoi
ses meilleures caresses en désirant
le retour de nos beaux jours d’autre-
fois. Je t’embrasse bien fort sur
tes chères lèvres, partout ta figure,
partout les petites marques. Sou-
viens-toi ! … Attend-moi !…Je t’ai-
me bien… bien… ; rien que toi toute
seule ma Jeannot des bois .
.   J’attend ce soir pour te relire,
car j’espère que j’aurai une autre
lettre de toi.
.   Ton Simon entièrement à toi
pour toujours. Je te bise encore
des milliers de fois partout ! …
.   Vivement la perm ! Ce que c’est
long à venir.
.                              Collay
Nous avons toujours
beau temp. Mais il fait toujours
beaucoup de brouillard les matins

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Jeanne le 25 septembre 1917 : vous n’avez pas de chance avec vos officiers.
Jeanne 26 septembre 1917 : Peut-être tu viendras la semaine prochaine.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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