Recto
. 25 septembre 1917
( en haut à gauche : mes/ plus douces/
caresses à mes/deux êtres chers/
je te renvoie deux de tes/
lettres fais savoir quand/tu les recevras)
. Ma Nonot chérie
. J’ais reçu hier soir ta lettre du
20 courant qui m’a apporté de bonnes
nouvelles de mes deux gosses chéries. J’es-
père te relire ce soir et vous apprendre
toujours en parfaite santé.
. Tu es toujours contente de ton travail
qui est toujours avantageux. Espérons
qu’il se maintiendra toujours aussi
bon et que ça ira toujours pour le
mieux pour toute la famille.
. Notre Zizou se porte toujours bien mais
elle est toujours polissonne et beaucoup
bavarde ; Elle a grandement besoin
d’être mise un peu à la raison, sans
quoi vous n’en viendrez jamais a
bout.
. Vous avez un temps chaud et pénible
qui doit te fatiguer surtout si tu as trois
métiers. Mais tu me dis que tu te
porte tout à fait bien. J’en suis bien
content.
. Pour moi rien de neuf depuis
hier. Nous sommes toujours en
ligne au même endroit. Nous n’y
sommes pas trop mal. Je me porte
très bien et comme toi j’attend im-
patiemment la permission qui
ne vient pas vite du tout ; les jours
sont bien longs vécus loin de toi.
Je m’ennui. Le temps me dure de
pouvoir te biser bien fort pour de
bon et de goûter tes caresses qui
me manquent. Vivement que nous
Verso
soyons réunis pour toujours. Ça de-
vient fatiguant de toujours attendre
vainement. Enfin… Espérons tou-
jours et malgré tout que la chance
sera avec nous jusqu’au bout et que
nous avons encore de beaux jours a
vivre ensemble, bien près l’un de l’au-
tre. Quel bonheur serait le notre ; que
nous serions heureux…. Pas ma Jean-
not des bois.
. Embrasse bien fort notre diablotin
pour son papa qui vit dans l’attente
de revoir ses deux gosses qu’il aime plus
que tout. Bien le bonjour à ta mère,
à ta grand-mère, à toute la famille
Bonne santé et bonne chance à tous
Au revoir ma Jeannot. A demain
Ton petit homme qui t’adore t’envoi
ses meilleures caresses en désirant
le retour de nos beaux jours d’autre-
fois. Je t’embrasse bien fort sur
tes chères lèvres, partout ta figure,
partout les petites marques. Sou-
viens-toi ! … Attend-moi !…Je t’ai-
me bien… bien… ; rien que toi toute
seule ma Jeannot des bois .
. J’attend ce soir pour te relire,
car j’espère que j’aurai une autre
lettre de toi.
. Ton Simon entièrement à toi
pour toujours. Je te bise encore
des milliers de fois partout ! …
. Vivement la perm ! Ce que c’est
long à venir.
. Collay
Nous avons toujours
beau temp. Mais il fait toujours
beaucoup de brouillard les matins
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