Recto
Montbrison le 26 novembre 1914
Cher Simon
Tes lettres du seize et du dix huite
sont arriver ensemble. Je suis été bien contente
que tu te reposait toujours car après trois mois
de combats tu devais être bien fatiguer. Cette
guerre commence a ce faire longue. Et maintenant
par le mauvais temps ce seras bien pire encore
Nous sommes contents que tu es reçu le troisième colis
tu ne nous dis pas si tu as reçu les fromages
en bon état, ce que nous désirions savoir
Cher Simon je te dirais que nous sommes tous
en bonne santé et que rien de contrariant
nous est arrivé pour le moment. sinon que le
temp nous dure de te revoir. Notre Zizou va
très bien elle trotte toujours et commence a faire
de jolis petits caprices. Elle appelle toujours son
papa et commence a dire bien des choses
Ton Frère Louis a écris aujourd’hui il va
toujours très bien il est toujours à St Pol
il nous dit qu’il ta écris et qu’il n’a pas
reçu de réponse alors il demande de tes
nouvelles. Maitre Joanny fait toujours de
petites promenades sans se biler c’est
Verso
le plus heureux de tous
Cher Simon moi aussi je ne cesse de
penser a toi et je trouve que cette
maudite guerre commence à devenir
horriblement longue. Et encore que le
froid s’annonce rigoureux. Certainement
qu’il faut de la patience et du courage
sans cela que ferait-on. Nous ne sommes pas mal
-heureux puisque nous ne manquons
de rien tous le monde ne sont pas la
même chose. Mais espérons que cela se
finisse le plutôt possible il y en aurait
bien assez comme ça
Nous n’avons toujours pas de nouvelles
de mon frère toujours disparu
En attendant le plaisir de te lire a
nouveaux je termine ma lettre en
t’embrassant bien fort ainsi que pour notre
Zizou Ta femme J Collay
Mais toi ne perds pas courage tu sais
Bien que je t’aimerais toujours aussi prends patience
tu verras après comme nous serons heureux
Tu trouveras ton petit Zizou bien grande
tu seras bien content Ta Jeannot
Centre gauche
Cher neveu
C’est toujours avec plaisir
que je reçois de tes nouvelles, je
vais bien et m’occupe toujours
à faire quelques placements, ce
qui est un peu difficile en ce
moment, mais malgré ça, tous
marche à merveille et la maison
Collay est toujours à la hauteur de
sa réputation, cher neveu tu me
dis que tu commence à te décou
décourager et, il me semble que ce
n’est pas le moment, un Collay
ne se décourage pas et ne dois
pas perdre patience, alors courage
et persévérance après les mauvais
les bons jours reviendrons, tu dois
avoir le souci moins grand
que beaucoup de tes camarades
c’est-à-dire que tu sais que
ceux qui te sont chers sont
a l’abris de tous besoin, chose
que malheureusement ne sont
pas tous de même, et quoique
Centre droit
il advienne au pis aller le
Zizou et ta femme seront a
l’abri tu dois avoir confiance
en moi comme tu dois avoir
confiance à de plus heureux
jours, Alors Simon Courage
et patience en attendant le
jour heureux où nous serons tous
réunis pour trinquer avec ton
beau-frère tes frères et tous les
parents, ou nous pourrons tous
nous serré la main et boire
un bon coup à la nouvelle France
victorieuse. ce jour la
c’est moi qui payerais « les pots
cassés ainsi que le liquide bu »
Une dernière fois Courage
Simon
Ton parrain qui
T’aime
Collay
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