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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 26 nov 14 : un Collay ne se décourage pas

16 janvier 2015 Laisser un commentaire

 

Cette guerre commence à se faire longue

Recto Jeanne

Recto

Montbrison le 26 novembre 1914

Cher Simon

Tes lettres du seize et du dix huite
sont arriver ensemble. Je suis été bien contente
que tu te reposait toujours car après trois mois
de combats tu devais être bien fatiguer. Cette
guerre commence a ce faire longue. Et maintenant
par le mauvais temps ce seras bien pire encore
Nous sommes contents que tu es reçu le troisième colis
tu ne nous dis pas si tu as reçu les fromages
en bon état, ce que nous désirions savoir
Cher Simon je te dirais que nous sommes tous
en bonne santé et que rien de contrariant
nous est arrivé pour le moment. sinon que le
temp nous dure de te revoir. Notre Zizou va
très bien elle trotte toujours et commence a faire
de jolis petits caprices. Elle appelle toujours son
papa et commence a dire bien des choses
Ton Frère Louis a écris aujourd’hui il va
toujours très bien il est toujours à St Pol
il nous dit qu’il ta écris et qu’il n’a pas
reçu de réponse alors il demande de tes
nouvelles. Maitre Joanny fait toujours de
petites promenades sans se biler c’est

 

Verso

le plus heureux de tous
Cher Simon moi aussi je ne cesse de
penser a toi et je trouve que cette
maudite guerre commence à devenir
horriblement longue. Et encore que le
froid s’annonce rigoureux. Certainement
qu’il faut de la patience et du courage
sans cela que ferait-on. Nous ne sommes pas mal
-heureux puisque nous ne manquons
de rien tous le monde ne sont pas la
même chose. Mais espérons que cela se
finisse le plutôt possible il y en aurait
bien assez comme ça
Nous n’avons toujours pas de nouvelles
de mon frère toujours disparu
En attendant le plaisir de te lire a
nouveaux je termine ma lettre en
t’embrassant bien fort ainsi que pour notre
Zizou                               Ta femme J Collay

Mais toi ne perds pas courage tu sais
Bien que je t’aimerais toujours aussi prends patience
tu verras après comme nous serons heureux
Tu trouveras ton petit Zizou bien grande
tu seras bien content   Ta Jeannot

 

 

courage et persévérance

Verso oncle

Centre gauche

 

Cher neveu

C’est toujours avec plaisir
que je reçois de tes nouvelles, je
vais bien et m’occupe toujours
à faire quelques placements, ce
qui est un peu difficile en ce
moment, mais malgré ça, tous
marche à merveille et la maison
Collay est toujours à la hauteur de
sa réputation, cher neveu tu me
dis que tu commence à te décou
décourager et, il me semble que ce
n’est pas le moment, un Collay
ne se décourage pas et ne dois
pas perdre patience, alors courage
et persévérance après les mauvais
les bons jours reviendrons, tu dois
avoir le souci moins grand
que beaucoup de tes camarades
c’est-à-dire que tu sais que
ceux qui te sont chers sont
a l’abris de tous besoin, chose
que malheureusement ne sont
pas tous de même, et quoique

 

Centre droit

 

il advienne au pis aller le
Zizou et ta femme seront a
l’abri tu dois avoir confiance
en moi comme tu dois avoir
confiance à de plus heureux
jours, Alors Simon Courage
et patience en attendant le
jour heureux où nous serons tous
réunis pour trinquer avec ton
beau-frère tes frères et tous les
parents, ou nous pourrons tous
nous serré la main et boire
un bon coup à la nouvelle France
victorieuse. ce jour la
c’est moi qui payerais « les pots
cassés ainsi que le liquide bu »
Une dernière fois Courage
Simon
Ton parrain qui
T’aime
Collay

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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