Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 26 décembre 1917 : quelle pénitence tout de même un froid pareil.

30 décembre 2017 Laisser un commentaire

C’est horrible quand même tout s'en mêle jusqu’au temps.

Il a neigé encore.

Recto
Moingt le 26 Décembre 1917

.                              Mercredi

Mon Simon Chéri

Je n’ai rien reçu de toi
aujourd’hui c’est embêtant tout
de même La correspondance marche
mal ça doit être du a l’encom-
brement du jour de l’an où
au mauvais temp Car ici
aujourd’hui il a neigér
encore et il fait un froid
de loup C’est horrible quand
même tout sans mêle jusqu’au
temp Zizou en est bien

 

 

Que c’est triste de penser à toutes ces choses.

Tu dois être mal logé.

Centre gauche
ennuyer Aussi ce soir quand
je suis rentrer Elle a profiter
que la porte s’est ouverte pour
ficher le camp On aurais
dit un oiseau échapper dans
cette neige Si tu l’avais
vu courir Mais la neige
tombait beaucoup Elle en était
toute mouiller Par les yeux
le nez toute la figure Pauvre
petite Zizou voila plus de
huit jour quelle reste dedans
quelle pénitence tout de même
un froid pareil je me demande
ce que ça va faire est ce que
tu dois faire comme tu
dois avoir froid Tu dois être
mal loger que c’est triste
de penser a toutes ces
choses quand on pourrait

 

 

 

Je vais me coucher avec des pieds à la glace.

J’ai trop froid, je ne puis
continuer d’écrire.

Centre droit
être bien heureux Quand
viendrat-elle cette fin
que nous attendons depuis
si longtemp.
Au revoir mon Simon j’ai
trop froid je ne puis
continuer d’écrire je vais
me coucher avec des pieds
a la glace Si je t’avais
encore pour me réchaufer
mais il faut que je me
contente d’y penser
Mille grosses bises de ta
petite Nonot qui t’aime
de tout son cœur
Ta petite femme toute
a toi pour toujours
.       Janne

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 25 décembre 1917 : souvent nous causons du Papa de la Guerre.
Jeanne 27 décembre 1917 : une Société se forme, une coopérative d’Alimentation ouvrière.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales