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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 25 décembre 1917 : souvent nous causons du Papa de la Guerre.

29 décembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

J’avais bien peur que tu sois fatigué.

Vers toi aussi il fait très froid.

Moingt le 25 décembre 1917
.                       Mardi
.       Mon Simon Chéri
.    J’ai reçu aujourd’hui tes
lettres du 20 et 21 dans une même
envelope. J’ai eu un grand
moment a lire je me suis bien
ratraper de n’avoir rien eu hier
Je suis contente de te savoir en
très bonne santé Et que tu tousses
un peu moins J’avais bien peur
que tu sois fatiguer. Vers toi
aussi il fait très froid que c’est
triste de penser que tu es
loin quand donc finira cette
séparation le temp me dure
bien, a moi aussi mais
toujours rien qui fasse

 

 

 

Centre gauche

C’est le seul but que nous visons la fin de ce cauchemar.

Toujours rien de cette fin.

prévoir la fin qui doit nous
réunir. Je te redis toujours la
même chose Mais c’est le seul
but que nous visons la fin
de ce cauchemard où depuis si
longtemp nous débattons Toujours
rien de cette fin. Et dire que
nous allons commencer une
nouvelle année avec pas plus
de certitude d’être réunis que les
trois années écouler. C’est triste
tout de même de vivre ainsi quelle
triste existence que nous menons
Espérons toujours nous n’avons
que cela. Nous sommes en
bonne santé nous aussi Zizou
mène sont petit manège
de petit diable Figures-toi quelle
se fait quitter ces galoches pour
ce chauffer les pieds elle en profite

 

 

 

Centre droit

Je lui ai acheté des pantoufles fourrées.

Il ne faut pas jeter l’argent à la rue.

pour se promener les pieds
nus alors ce soir je lui ai acheter
des pantouffles fourer. Je comptais
lui acheter un jouet pour le jour
de l’an les pantoufles sont plus utiles
comme c’est très cher ma foi ça
servira d’étrenne Puis les jouets
elle les casses tous. Nous verrons plus
tard ce que nous pourrons faire mais
pour le moment il ne faut pas
jeter l’argent a la rue. Tant pis je
regrette mais je ne puis faire davantage
sept f 50 de guêtres et 4 f 50 de pantoufles
ça va vite elle a étrenner les guêtres
aujourd’hui je ne puis te dire
combien elle était contente. Je
ne l’ai pas ra mener une autre fois
vers le médecin il n’y est jamais
est maintenant il fait trop froid
pour que je la decende en ville elle
gélerait bien mais courant

 

 

Verso

Puis tu viendras bien alors nous verrons.

Nous ne cessons de penser à toi.

janvier je compte avoir quelques jours a
moi Peut-être feras-t-il meilleurs. Puis
tu viendras bien allors nous verrons pour
le moment c’est impossible Et ça ne
lui passe pas du tout Quena ton envoie
je suis été étonner de recevoir ça comme tu
ne m’en parlais pas je t’ai seulement
annoncer que je l’avais reçu j’attendais des
détails. Je compte faire des culottes pour Zizou
comme c’est très solide ça la fera trainer
longtemp J’ai bien penser que ça devait
avoir du mérite surtout dans le vilain endroit
que tu te trouves Merci bien tu es bien sage de
penser sans cesse a nous Nous aussi nous
ne cessons de penser a toi Et souvent
nous causons du Papa de la Guerre
Mille grosses caresses de tes deux gosses
qui t’aime et qui pense a toi
Je t’aime ta Jannot toute a toi
Pour toujours
mes plus tendres baisers et
mes plus douces pensées Moi aussi je
pense souvent a nos gentils petits coins
où nous avons été si heureux
Ta petite Nonot te bise bien fort sur ta
.         bouche je t’aime    Janne

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Jeanne 24 décembre 1917 : On ne voit toujours rien d’une fin prochaine.
Jeanne 26 décembre 1917 : quelle pénitence tout de même un froid pareil.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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