Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 26 décembre 1915 : Mon travail me permet de m’habiller un peu

26 décembre 2015 Laisser un commentaire

Recto
.    Moingt le 26 décembre 1915
( en haut en vertical :
A gauche                                   A droite
Un grand bonjour                    Mille grosses
de mon oncle                             bises en
Michel je joint                           pensant aux
. les 5 fr                                      7 jours )

Mais seulement toujours même vie désagréable

C’est rudement long

.            Mon cher Simon
.   J’ai reçu aujourd’hui ta
lettre du 20 et je suis toujours
contente de te savoir en bonne
santé. Mais seulement toujours
même vie désagréable. Et toujours
la pluie, quand donc finira
ce maudit commerce. A que
le temp dure. Mon cher Simon
chez toi aussi ils ont ta lettre et
ils sont bien contents d’avoir de tes
nouvelles ta lettre et arriver avec
celle du Louis. Lui aussi il dit
qu’il se porte très bien. Et trouve
que c’est rudement long.
Mon chéri ton Père ma don-
ner les 5 fr que je te

 

 
Centre gauche

Je t’enverrais Mardi le colis gratuit

Comme nous serions heureux

joint à la lettre tu voudras bien
lui dire merci aussi. Tes parents
font ce qu’ils peuvent pour
nous. Je m’apercois que nous
n’avons guère perdu. Comme
nous serions heureux sans cette
maudite guerre. Je t’enverrais
demain non Mardi le colis
gratuite. Il contient la boite
maquerau et tripes de ton
oncle. Et une autre boite et un
paquet de tabac. Tu me diras
si tu as reçu l’autre paquet et
celui de ton père. Mon chéri il
n’y a rien de nouveaux depuis
avant-hier Sinon que nous
sommes aller chez toi avec
Zizou hier et aujourd’hui
Nous avons de la pluie

 
Centre droit

Demain nous aurons la pluie pour changer des bourrasques

Ce soir il fait bon tout
plein

et la montagne couverte
de neige qui nous amenais
un petit vent frais. Mais
ce soir Il fait bon tout
plein et peut être que demain
nous aurons la pluie pour
changer des bourrasques
Heureusement que le travaille
retourne marcher. Je crois que
m’etais trop dépêcher c’est pour
ça qu’ils n’ont pas remonter
mes métiers, en 14 jours j’ai
gagné 65 fr c’était trop beau
ça n’a pas durer mais avec
ça j’ai été obliger d’acheter
des souliers que je payais avant
17 fr je les ai payer 25fr
alors tu vois la différence. La
façon de mon manteau, la
robe du Zizou et un chapeau

 
Verso

Tu ne parleras de rien sur tes lettres de tout ça

L’argent file vite

pour moi le mien en crêpe
c’est trop fragile pour porter tous
les jours et il est inserviable
l’argent file vite. Mais je serais remonter
pour un bon moment. Mon travail
me permet de m’habiller un peu
car j’étais complètement défournis de
vêtements tout était en lambaux. Tu
ne parleras de rien sur tes lettres de tout
ça Ma mère ne comprends pas combien nous
nous sommes aimé et au point de ne rien
nous caché car vie a été différente de la notre
elle fait ce qu’elle peut pour nous ne contrarions
donc rien c’est le mieux que nous avons à faire
je ne donne presque rien tu vois il vaut mieux
ne rien dire mais moi j’ai confiance
en toi tu es tout pour moi aussi je n’ai
rien de secret pour toi. J’ai aus acheter la machine
et j’ai encore 100 fr d’économie tu vois nous
pouvons encore vivre. Comme ça ça peut faire.
Donc mon petit Simon en attendant toujours
de tes bonnes nouvelles reçois de ta Jannot qui
t’adore de bien doux baisers et de bien
grosses caresses ta Jannot pour toujours
.              Janne
.      Le Zizou se porte bien elle
fait toujours de petites sottises
Bien le bonjour à tes amis.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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