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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 25 mai 1918 : On est moins triste quand il fait soleil.

27 mai 2018 Laisser un commentaire

Recto

Notre gamine est en bonne santé.

Vers toi aussi il fait beau.

Moingt le 25 mai 1918
.                        Samedi
.      Mon Simon chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 21 courant avec un grand
plaisir de te savoir en bonne
santé. Et vers toi aussi il fait
beau. On est moins triste quand
il fait soleil. Mais ça met la
flemme bien sûre. Mais ça
vaut encore mieux que la pluie
Notre gamine est en bonne
santé Elle ne cesse de remuer
aussi pour le moment elle
roupille tant qu’elle sait faire
C’est un rûde diable elle espère
toujours que tu lui aporteras

 

 

Le cerceau a failli en voir une cruelle ce matin.

Elle demande quand tu viendras.

Centre gauche
une poupée qui ferme les yeux
tous les jours elle demande
quand tu viendras. Zizou ne
doute de rien quand quelque
chose est casser Elle pense qu’il
viendra autre chose. La
Grand-mère Génie a ranger
le cheval et les soldats autrement
il n’en resterait plus. Le cerceau
a faillit en voir une cruelle ce
matin heureusement que je
me suis trouver là.
Pour moi la santé n’est pas
trop mauvaise mais les jambes
me font toujours mal Je
suis obliger d’en bander une
gare il y auras bien quelque
autre chose qui ce dévisseras
Le temp ici est toujours au
sec la vigne est bien vilaine
pour le moment ma mère
va sulfater demain ce qu’elle

 

 

Centre droit

Ma foi je crois qu’il y aura un petit bénéfice.

Je suis montée à la
coopérative.


va être fatiguer avec cette chaleur
Ce soir je suis monter a la
coopérative car ça a ouvert
aujourd’hui ma foi je crois
qu’il y auras un petit bénéfice
a réaliser tout le monde semble
être content. Ma foi je le suis
aussi Je suis allé voir un chapeau
pour le dimanche Mais je les
ai trouver trop cher il faut mettre
15 a 18 fr pour un chapeau potable
réelement c’est horrible. Je ne
puis me résoudre a mettre tant
d’argent pour une chose comme
ça. Et pourtant tant pis j’attendrais
je ne sais quoi Mes jambes me
font trop mal j’aime mieux
me reposer le Dimanche
A demain mon Simon
Ta petite femme qui ne
cesse de penser a toi te
bise bien fort comme

 

 

Une caresse du Zizou.

Toute à toi pour
toujours.

Verso
je t’aime ta petite fenotte
qui ne cesse de penser
a toi
Toute a toi pour
.    toujours
Une caresse du Zizou
.         Janne

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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