Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 22 novembre 1916 : Ce sera encore plus cher que cette année

22 novembre 2016 Laisser un commentaire

Page bleue

Il a plu dans la soirée et quand nous sommes sorties il ne pleuvait plus

Les lettres semblent vouloir mieux arriver

.        Mercredi 22 novembre 1916

.        Mon Simon chéri
.    J’ai reçu aujourd’hui ta lettre du 18 avec un
grand plaisir les lettres semblent vouloir mieux arriver
tant mieux Je désire que pour toi il en soit de même
Nous sommes en très bonne santé pour aujourd’hui
Notre Zizou ce porte toujours très bien et continue son
petit manège de remuer et de bien se faire servir. Aussi
il profite Elle grandie depuis quelques jours. Chez toi aussi
son en bonne santé je pense qu’ils t’aurons écris.
Rien de nouveaux depuis hier Nous avons eu un
peu de pluie Mais quelle chance il a plut dans la soirée
et quand nous sommes sorties il ne pleuvait plus
Pour une fois nous ne nous sommes pas mouiller
heureusement  Quand a ma jupe en ajoutant les revers
que j’ai enlever a ma jaquette qui est en pareil étoffe
je suis parvenue a la racommoder j’en suis bien aise
Elle est un peu plus courte car je suis été obliger d’en
couper un morceau pour pouvoir faire aller le morceau
que j’ai pu ajouter La mode et de porter la robe
courte Je suis comme ça a la mode par économie
j’en ris toute seule Je ris de mon malheur car
contraire a ce que tu as pensé ma robe et presque
neuve je l’avais économiser tant que j’avais
pu Pour avoir qu’a en acheter l’année pro-
chaine Un peu de plus mes projets

 

Billet blanc recto

Notre patron nous vend un peu de l’étoffe à bien meilleur marché

Heureusement que le mal est réparé

étaient  dans l’eau Juge si j’aurais maroner
heureusement que le mal et réparer. Notre patron
nous vent un peu de l’étoffe a bien meilleur marcher
que dans les magasin. J’en ai commander je me ferais
faire ma robe quand j’en aurais besoin au printemp
prochain Car il ne faut pas compter sur l’année
prochaine Ce seras encore plus cher que cette année
et l’on ne peut pas aller tout nu quand même
Passe pour ça si la fin de la guerre voulait venir
Ça vaudrais bien mieux Mais quand Le temp
me dure toujours beaucoup Je ne cesse de
désirer le retour quand donc pourrons nous
être heureux et tranquille.

 

 

Billet blanc verso

Au revoir mon Simon

Une bisette du Zizou qui pense à son Papa

Au revoir mon Simon ta Jannot qui t’aime
bien tendrement te bise bien fort sur ta
bouche je t’aimeBien bien des caresses je t’envoi
.        et aussi une bisette du Zizou qui pense
a son Papa
.        Ta petite femme qui t’adore
.               Jann

( à gauche en diagonale : j’ ai reçu tes lettres)
( à droite en diagonale : je pense/ a toi toujours
Plus douces pensées/ta Jannot toute/a toi)

Bonjour aux Montbrisonnais

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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