Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 22 mars 1916 : drôle de repos en effet qu’ils vous donnent

23 mars 2016 Laisser un commentaire

Recto

Je suis bien aise que tu ailles un peu mieux

Moi je reçois les tiennes toutes à la fois

.        Moingt le 22 mars 1916
.       Mon cher Simon
Je viens de recevoir tes lettres
du 18.19.20 mars. Et je suis bien
étonner que tu reçoives si peux
les miennes car entre le neuf et le
quatorze je t’en ai envoyer deux
autres. Moi je reçois les tiennes toutes
a la fois. Je suis bien aise que
tu ailles un peu mieux et que tu
es reçu le colis 135. J’avais bien
peur qu’il n’arrive pas. Je t’ai
envoyer ce que j’ai trouver de meilleurs
a Moingt mais je me suis procurer
les petites boites que tu me
demande et si je puis avoir

 

 

 

Centre gauche

Certainement que la fin de la guerre sera la bienvenue.

Je t’enverrai 2 colis
par la poste

des chevretons je t’enverrais 2 colis
par la poste car la gare c’est
trop long surtout maintenant.
Mon chéri drôle de repos en effet
qu’il vous donne certainement que
la fin de la guerre seras la
bienvenue. Elle est assez désirer
mais ici tout le monde l’espère
bientôt. Notre travail prend de
beaucoup le commerce Puisque le
commerce reprends beaucoup la
paix ne peut être pas très loin
Enfin espérons ne nous découra
geons pas. Ca ne servirais de
rien. Peut-être que l’avenir
nous réserve encore de ces beaux
jours que nous avons vécu
ensemble. Notre Zizou ce porte
toujours a merveille. Elle trotte
toute la journée si bien que
les galoches sont presque user

 

 

 

Centre droit

Elle a toujours grand appétit

Elle nous raconte assez
de choses

Sa petite langue a aussi fait beaucoup de
progrès. Elle nous raconte assez
de choses. Elle a toujours grand
appétit elle mangerais au moins
quatre œufs par jour tant elle
les aiment. Chez toi sont aussi
tous en bonne santé. Il n’y
a rien de nouveaux pour le
moment. Le Louis avait bien
écris qu’il changait d’endroit
mais il ne savait pas où
il y irait. Ici il fait assez
beau pour le moment quelque
peut de pluie mais il ne
fait pas froid du tout c’est
déjà quelque chose. Les pieds
vont de mieux en mieux mais
je suis toujours obliger de les
bander. Peut-être qu’ils finiront
de guérir comme ça voilà le
beau temp tout ira pour le
mieux.

 

 

Verso

Pourvu  que tu te portes bien c’est l’essentiel

Tu me dis que là bas tout est cher

Tu me dis que là bas tout et cher
par ici c’est bien de même mais
si tu trouves de quoi manger tant
pis mange a ta faim. Pourvu
que tu te portes bien c’est l’essentiel
Au revoir mon Simon ta Jannot qui
ne t’oublie pas t’embrasse bien
fort en attendant de te revoir
Vivement le retour.
Mille grosses caresses de ta
petite femme qui t’aime
bien
.           Ta Jannot pour toujours
Une grosse bise de ton Zizou
et un grand bonjour de Grand
mère Génie
Un million de biens doux baisers
en pensant aux 6 jours si vite
.                passer
.           Je t’aime

 

 

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 21 mars 1916 : Tu es du coté de Verdun
24 mars 1916 : dans le maudit secteur où nous venons de passer

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales