Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 21 janvier 1918 : Les mois passent et rien ne vient.

23 janvier 2018 Laisser un commentaire

Je veux bien espérer que tu n’es pas malade.

Il faut être solide pour résister.

Recto
Moingt le 21 janvier 1918

.   Mon Simon Chéri

.   Je n’ai rien reçu de toi
aujourd’hui un retard sans
doute  Où n’auras-tu pas eu
le temp de m’écrire. Je
veux bien espérer que tu n’est
pas malade. Car avec le temp
qu’il fait Il faut être solide
pour résister. Ici rien de
nouveau depuis hier Il fait
toujours un vent épouvantable
qui a sécher la boue Aussi
ce soir par la route ça

 

 

 

On ne se voyait pas les unes aux autres.

J’ai cru que j’avais les yeux crevés.

Centre gauche
faisait une poussière On ce
serait crû dans les nuages
on ne se voyait pas les unes
aux autres. J’ai cru que j’avais
les yeux crever. Ils me font
encore mal. Quel vilain
temp il vaudrait mieux
qu’il pleuve au moins
ça arêterais le vent Zizou
n’est pas contente. Elle ne
voit pas d’où sortent tous
ces courant d’air. Ce soir
elle est aller sarmenter avec
la grand’mère aussi ce
soir elle a les yeux meurtris
ça fait deux jours qu’elle
ce fait souffler. Elle ramasser
un fagot de bois qu’elle a
aporter sous son bras pour
te faire une soupe quand

 

 


Centre droit

Zizou a du travail à te faire faire.

Tu vois elle pense
toujours à toi.

tu viendras Tu vois elle pense
toujours a toi Puis elle
t’attend pour te faire ranger
le careau de la chambre qui
est casser. Ça nous empêche
de dormir Car on a beau boucher
avec ce que l’on peut Ça
enlève tout. Zizou a du
travail a te faire faire
Alors vient vite
Et toi mon Chéri que fais-tu
je me le demande Viendras
tu bientôt Je t’attend avec
impatience moi aussi. Quand
donc finira cette maudite
guerre Quand serons-nous
a nouveau réunis je me
le demande Les mois passent
et rien ne vient C’est bien
triste tout de même

 

 

Ta petite fenotte qui ne t’oublie pas un instant.

mon Simon à demain.

Verso
Au revoir mon Simon a demain
le plaisir de te lire Ta petite
fenotte qui ne t’oublie pas
un instant te bise bien fort
sur ta bouche tes yeux partout
J’attend avec impatience le
jour qui nous réunira
Je t’aime ta Jannot qui
ne t’oublie pas et qui
t’envoie ces plus tendres
caresses
.            Toute a toi pour toujours
.                 Janne
J’ai les yeux cassés
Bonne nuit je vais me coucher

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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