Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 20 janvier 1918 : Nous n’avons toujours pas touché de charbon.

22 janvier 2018 Laisser un commentaire

Quel temps affreux qu’il fait.

Tu as les pieds gelés dans la boue.

Recto
Moingt le 20 janvier 1918
.                      Dimanche
.     Mon Simon Chéri
.  J’ai reçu ce matin ta
lettre du 15 courant avec
un immense plaisir. Mais
tu me dis que tu as les
pieds geler dans la boue
quel temp affreux qu’il
fait. Pour le moment ici
nous avons un vent de
tous les diables il n’y a
pas moyen de ce tenir
Nous sommes descendues en
ville quand même mais
nous n’avons pas eu de

 

 

Mon cousin Chassagneux est partit ce soir fort attristé d’aller en Orient.

Nous avons léché toutes les devantures.

Centre gauche
chance sûrement que nous
nous pas lever sur le bon
pied. Avec Zizou est la Nénette
nous avons lécher toutes les
devantures pour plaisir a
Zizou quand nous sommes
arriver chez toi il n’y avait
personne force a été de nous
rentourner. Nous avons trouver
ta mère en route qui venait
de nous porter une fricasser
car hier ils ont tué un cochon
en passant devant le chalet on
jouait de la musique il a fallu
rentrer pour plaire a Zizou juste
le concert finissait Zizou a
pleurer et ne voulait plus s’en
aller, Mon cousin Chassagneux est
partit ce soir fort attrister d’aller
en Orient. Nous lui avions dit que

 

 

J’attends que tu viennes pour que tu me dises ton avis.

Quelle déveine tout de
même.

Centre droit
nous serions a la gare pour le départ
du train Hélas nous l’avons
manquer. Quelle déveine tout de
même Pour comble nous ne trouvions
pas de pain obliger de descendre
en ville pour en chercher. Car le vent
a arrêter le courant électrique.
Je crois que c’est temp que la
journée finisse où sinon je ne
sais ce que nous pourrions manquer
encore. Quand au pipi c’est
toujours la même chose j’en
suis embêter. J’attend que tu
viennes pour que tu me dises
ton avis. Rien de nouveaux depuis
hier Nous n’avons toujours pas
toucher de charbon A quoi servirait
d’écrire au maire. Tu ne serais
pas le premier C’est une crapule
est c’est tout. Nous en avons

 

 

Ma foi nous n’en avons pas souffert jusqu'à présent.

Tout s’y met, le temps, le gouvernement.

Verso
encore un petit peu Ma foi nous
n’en  avons pas souffert jusqu’a
présent. Nous verrons ce que nous
pourrons faire Puis il ne fait
pas froid pour le moment.
Et toi mon Simon tu es bien
encore plus mal que nous dans
cette boue S’il fait un vent comme
ici ça doit finir de tout enlever
Tout si met le temp le gouvernement
Je crois que tout ça re[…]
Au revoir mon Simon ta petite
femme qui t’aime envois
de gros bécots sur ta bouches
et de bien grosses caresses
Ta petite femme qui ne
cesse de penser a toi
t’envois ces plus douces
pensées en espérant la perm
bientôt
Ta Jannot toute a toi
.      Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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