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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 20 septembre 1918 : quand donc auras-tu fini de mener cette vie de misère ?

5 octobre 2018 Laisser un commentaire

Recto

Tu vois Zizou pense à son papa.

Zizou a trouvé ça magnifique.


.      Moingt le 20 Septembre 1918
.                                     Vendredi
.         Mon Simon Chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre du
15 Septembre avec les jolies fleurs que tu as
faites. Zizou a trouvé ça magnifique. Aussi
le  papa a été complimenter. Elle a fait voir
ça. Je suis bien contente que vers toi il fasse
beau. Tu as bien assez eu de la pluie. Tes
affaires doivent être humides Et tu dois être
mal. Quand même quelle vie quand donc
auras tu fini de mener cette vie de misère
Le temp me dure bien de te voir  tranquil
ici. Zizou vient de me dire de t’écrire de
venir vite car tu es trop mal là bas. Tu
vois Zizou pense a son papa. Ce soir
elle a encore manger une grosse soupe
En mangeant de la soupe elle ne peut
que grandire. Mais heureusement que dans
douze jours l’école Le temp dure bien
a ça aussi. Elle ne cesse de remuer Elle
ci donne a tenant ce soir a pieds puis
les chaussettes ont prit quelques choses
Aujourd’hui nous avons eu la pluie
C’était temp je ne pouvais plus bouger
Un peu de frais ça ranime un peu
Aujourd’hui ça a mieux été tout
de même. Mais il ne faudrait
pas que ce sois de même vers toi
il y en a assez. J’ai été la copé
ce soir on m’a encore remis des nouvelles
Zizou a été bien contente car elle les

 

 

Nous pensons toujours vendanger dimanche lundi.

En pomme de terre personne n’est bien riche.

Verso
aime beaucoup au moins on auras
quelques choses pour faire le diner au
moins deux jours car en pommes
de terre personne en sont bien riche
Je ne sais si chez toi on fait une bonne
cueillette J’irais les voir dimanche
Nous pensons toujours vendanger dimanche
Lundi mais il ne faudra pas que
la pluie nous dérange c’est vrai qu’un
peu d’eau dans le vin ça feras un peu
plus d’abonde. As-tu reçu ton
tricot le temp me dure bien de le
savoir. Malgré qu’il ne s’en sois jamais
perdu on tire peine quand même
Le temp me dure bien d’être
renceigner n’y manque pas
Rien de nouveau pour aujourd’hui
Je n’ai vu personnes.
Et toi mon Simon j’espère que ma
lettre te trouveras en bonne santé
et toujours au calme.
En attendant toujours te lire en
Santé mon chéri Les plus
Douces caresses de ta petite femme
Qui ne cesse de penser a toi Mes
plus tendres caresses mes plus doux
baisers Une grosses bise du Zizou
qui me tien la jambe pour aller
ces coucher
Tes deux gosses qui
ne cesse de penser a toi
.    Un grand bonjour de ma mère
.                  Ta Nonot rien qu’a toi
.                                    Jeanne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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