. Lundi 20 novembre 1916
( en haut à droite à l’envers :
Reçois mes plus / tendres pensées/signature)
. Mon cher Simon
J’ai reçu ce matin ta lettre du 15 et ce soir celle du 16.
La correspondance marche mal. Tu vois pour moi comme pour
toi. Espérons que ça ce rangeras. Moi aussi je suis bien
contente quand je puis te lire Il me semble que ça va
mieux après. Notre Zizou se porte toujours à merveille
ça petite langue tourne de mieux en mieux. Aujourd’hui
Elle n’a cesser de sauter avec les savate que je lui ai fait
Elles ne sont pas très bien faite mais ça débarasseras.Ca
économiseras les galoches. Il faut se débrouiller un peu.
Je vais très bien aussi Je suis contente que tu sois guéri
aussi. Car il ne fait pas bon être malade où
tu es. On va vous faire faire des marches pour ce que
ça vous sert ils peuvent bien vous faire éreinter.
Heureusement que le petit souper et le civet et puis
encore l’arrosage t’auront un peu remonter Que
veux-tu pour le moment il faut se résigner et
prendre la vie comme elle vient nous ne pouvont
faire autrement Rien de nouveaux toute la famille
est en bonne santé hier et aujourd’hui nous avons eu
un soleil magnifique Mais il gèle la nuit Ca fait com-
me ver avec toi. Tu as bien raison que si tu étais là tu
aurais moins froid que de coucher sur la paille. Je regrette
beaucoup d’être séparer. Au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’adore te bise bien fort et t’envoi ces plus tendres
caresses. Moi aussi je pense souvent aux six jours
Laissez votre message