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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 20 avril 1918 : La correspondance marche très mal.

30 avril 2018 Laisser un commentaire

La correspondance marche très mal.

Un immense plaisir de te lire.


Recto

Moingt le 20 Avril 1918
.                                     Samedi
.     Mon Simon bien-aimé
.    J’ai reçu aujourd’hui
ta lettre du 16 avec un
immense plaisir de te lire
toujours en bonne santé La
correspondance marche très mal
pourtant maintenant je
reçois régulièrement les
tiennes C’est bien ennuyeux
tout de même. Car moi je
suis comme toi quand je
ne reçois rien je ne suis
pas contente Je veux bien
espérer que pour le moment
ça marche mieux

 

 

Il viendra bien quelque chose pour finir de nous mettre la misère.

Tout le monde craint la gelée.

Centre gauche
rien de nouveau depuis hier
il ne tombe plus de la
neige mais le temp c’est
bien éclairer Et tout le
monde craigne la geler
Si ça gelait maintenant
nous n’aurions pas de fruits
ça serais rudement sec
Mais il viendra bien quelque
chose pour finire de nous
mettre la misère Comme
je te l’ais dis hier il a
tomber de la neige une
partie de la journée Aujourd’
hui il fait une bise de
tous les diables ça doit être
ce temp qui rend malade
car d’autre sont comme
moi tous mal ficher
Aujourd’hui j’ai moins
mal a la tête ce n’est

 

 

Réellement on n'en voit pas la fin.

Cette maudite guerre semble vouloir s’éterniser.


Centre droit
pas trop tôt. Ce soir Zizou
fait un potin de tous les diables
elle me fend les oreilles. Je crois
qu’il faudrait cogner fort et
longtemp pour ce faire obéir.
Elle n’écoute toujours rien Elle
répond a tout ce qu’on lui
dit. Vivement que cette guerre finisse
et que l’on soit un peut la
pour tacher de ce faire obéir
mais quand Cette maudite
guerre semble vouloir s’éterniser
rele réellement on en voit pas
la fin. Malgré les lourdes pertes
des Bôches ils tiennent toujours
il faut croire qu’ils ont quelques
chose comme types a sacrifier je
me demande où ils les prennent
Les femmes chez eux doivent les faires
tout arnacher alors quand il
y a plus il y en a encore il faut
.                bien le croire

 

 

 

On a dit que l’on nous amenait des Parisiens.

Je crois que l’on nous achète.

Verso
Je crois que l’on nous achète avec les
lourdes pertes infliger a l’ennemi
en tout ça on a dit que l’on
nous amenait des Parisiens que
l’on évacuait Paris, que l’on nous
en amène toujours pour nous faire
crever un peu plus de faim.
Et toi mon Simon j’espère te
lire en bonne santé ma mère
a acheter deux chevretons mais
je n’ai pas trouver de grosses
pressions Dans quelques jours
on m’a dit qu’il pourrait y
en avoir Je t’en envoie 6 des ordinaires
elles fermes bien Dis-moi de suite
si tu veux que je t’envoie un
autre colis. En espérant te
lire toujours en bonne santé
recois mon Simon les
plus douces caresses de ta
petite femme qui ne cesse
de penser a toi Mes plus
grosses bises
Ta petite femme toute
a toi rien qu’a toi
.          Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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