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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 18 avril 1918 : ce soir il essaye de faire de la neige.

27 avril 2018 Laisser un commentaire

Il pleut toujours et le temps est sombre.

Ça marche tout de travers.


Recto

Moingt le 18 Avril 1918
.                                Jeudi
.      Mon Simon Chéri
.    Aujourd’hui ce matin j’ai
reçu ta lettre du 13 courant
et ce soir celle du 12. Ça marche
tout de travers. Encore quand
on reçois les lettres il n’y a
que demi mal. Mais je vois
que les miennes font comme les
tiennes Elles restent facilement en route
Tu es en bonne santé ça me
fait grand plaisir Mais
il pleut toujours et le temp
est sombre C’est pareil que
par là il fait un temp

 

 

 

 

Il fait un froid de loup je grelotte le soir.

Nous retournons en hiver.

Centre gauche
qui finit de mettre le noir
ce soir il essaye de faire de
la neige. Nous retournons
en hiver. Il fait un froid
de loup je grelotte le soir je
suis tout a fait mal malade
Jamais je n’avais été si mal
le temp me dure d’aller me
coucher. Demain ça iras mieux
sans doute. Ça doit être le temp
qui fatigue comme ça. Zizou
elle va très bien l’apétit est
toujours excellent Elle ne cesse
de remuer et surtout de faire
des sottises Les galoches en
ferme une. Je t’assure que l’on
ne dirait pas des galoches
neuves. Elle a casser le petit
chien je savais bien qu’il
ne ferait pas long feu

 

 

 

A part ça rien de nouveau.

Toujours même commerce.


Centre droit

a part ça rien de nouveau
toujours même commerce
Au revoir mon Simon a
demain une plus longue
lettre.
Ta petite femme qui ne
cesse de penser a toi t’envoi
milles grosses caresses
Et de bien gros bécots
Ta Nonot toute a toi
.    pour toujours
.           Janne

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Jeanne 20 avril 1918 : La correspondance marche très mal.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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