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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 20 avril 1916 : Zizou pense souvent à son Papa de la Guerre

22 avril 2016 Laisser un commentaire

Recto

Elle était joyeuse de voir tous ces petits par les rues

Nous sommes allées
nous promener

.      Moingt le 20 avril 1916

.     Mon cher Simon

.        J’ai reçu aujourd’hui ta
lettre du 16 et hier celle du 14
Je ne t’ai pas écris hier j’ai
voulu finir la robe du Zizou
tu verras comme elle est jolie
avec. Aujourd’hui nous sommes aller
nous promener. Elle était contente
que je l’a mette belle. Elle c’est bien
promener nous sommes aller voir
les Paradis. Elle était joyeuse de voir
tous ces petits par les rues jamais
elle n’en n’avait tant vu.
Nous avons rencontrer ta Madame
Déalberto. Son mari est sur le
point de partir pour le front
ils sont tous en bonne santé
et ma charger de t’envoyer un

 

 

 

Centre gauche

Ton Père m’a dit qu’il t’écrirait la semaine prochaine

Quand le beau temps viendra-t-il ?

grand bonjour. Nous avons été
voir le grand’père et la Grand’mère
bien des choses de leur part.
Ton Père m’a dit qu’il t’écrirais
la semaine prochaine. Ils sont
tous en bonne santé. Je t’ai
déjà  qu’ils avaient reçu que le
Louis était changer de place mais
n’était pas très loin. Et qu’il est
en bonne santé. Bien le bonjour
de ma part quand tu lui
écriras. Mon cher Simon je vois
que vers toi c’est a peu près le
même temp qu’ici. Les jours
passer il a fait très mauvais et
il a plu tous les jours jusqu’a
hier. Et aujourd’hui il n’a pas
plu et nous avons vu un peu
de soleil ce n’est pas dommage
que ça nous est laisser sortir.
Quand le beau temp viendra-
t-il. Le temp parait la moitié
plus long avec ces jours tristes

 

 

Centre droit

Tu me dis que ta santé est bonne c’est encore une chance

Tu ne me dis pas si
ce cinéma était joli.

et sombres. Tu ne me dis pas si
ce cinéma était jolis. La mère
Birette et chez Franchisseur ont
retourner ouvrir le leur a ce qui
parait  que c’est joli mais je
ni suis jamais aller, Ca ne
m’intéresse pas beaucoup.
Je comprends bien mon Simon
qu’au lieu d’aller passer la revue
du Joffre Ce serais l était bien pré-
férable de prendre le train pour
venir. Il y en aurais grandement
assez comme ça. Si tous ceux qui
devraient y être en avaient fait
leur morceau il y aurait moins
de mécontents. Et surtout moins
éreinter. Il faudrait être de fer
pour ne rien attraper avec un
tel commerce. Tu me dis que ta
santé et bonne c’est encore une chance
car il ne fait pas bon être malade
là-bas. Tu me diras quand tu auras

 

 

Verso

Je t’ai envoyé 20 fr. Dis-moi quand tu les recevras.

Zizou pense souvent à son Papa de la Guerre

reçu le colis de ton père.
Une grosse bise de ton Zizou qui pense
souvent a son Papa de la Guerre
Je t’ai envoyer 20 fr. Dis-moi quand
tu les recevras.
Les Grands’ mère t’envoient un grand
bonjour ainsi que le tonton Michel
et ma marraine et la Julie.
En attendant toujours de bonnes nouvelles
de mon Simon je t’envoie de bien douces
caresses. Et de gros baisers en pensant
aux 6 jours que je n’oublie pas ainsi
que nos beaux jours d’autrefois.
.    Je t’aime
.         Janne

.   Merci de tes petites fleurs ainsi que
pour le petit dessin en dessous Il m’a
bien fait plaisir
.      Grosses bises sur ta lettre.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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