Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 19 novembre 1916 : Plus on est pauvre plus il faut économiser

19 novembre 2016 Laisser un commentaire

Carte principale bleue

Je ne t’avais pas écrit d’un jour et m’aperçois que beaucoup s’égare

Pourquoi les lettres mettent tant de temps

Dimanche 19 Novembre 1916
Mon bien cher Simon
J’ai ta lettre du 14 et je me demande
pourquoi les lettres mettent tant de temp
a te parvenir C’est vraiment embêtant
Je ne t’avais pas écris d’un jour
et m’aperçois  que beaucoup s’égare. Assez
souvent que moi aussi je ne reçois tes
qu’irrégulièrement.  Tu vas mieux ça
me fait bien plaisir car je tirais
bien  peine . Mais c’est passé Moi aussi
je vais très bien ainsi que Zizou qui
mène toujours son petit ramage
Et discute  toujours ce soir elle est sur
le chapitre de St Clair je me demande
qui lui a parler de ça . Il faut quelle
parle c’est urgent pour ça santé aujourd’
hui je ne suis pas descendu chez toi
le matin j’ai fait une paire de pantou-
fle pour Zizou car les galoches valent cent
sous la paire  j’ai ramasser des morceaux
de velours et je lui ai fait des chaussures
a bon marché . Il faut ce débrouiller
ma foi ça fait pas bon. Puis le soir

Le travail marche assez bien rien de nouveau

J’ai bâti un tablier à manches pour travailler

Billet blanc recto
j’ai bati un tablier a manches pour travailler
Plus on est pauvre plus il faut économiser
tant pis. Hier je me suis mouiller car il a fait
un temps épouvantable du vent de la pluie de
tout ce que l’on a voulu aussi j’étais fraîche
le soir Les souliers ont pris quelques choses
Le travail marche assez bien rien de nouveau
La santé est bonne pour tout le monde
Tu donneras unbonjour au Louis pour
moi quand tu lui écriras Mon cher Simon
je me demande a quoi vas-tu penser
Si je ne t’aimais pas je n’aurai pas attendu

 

Mais tu peux croire que je n’ai pas eu d’arrière pensée

J’ai eu tort je le reconnais

Billet blanc verso
27 mois pour changer d’idée et chercher pratique
ailleurs décidément tu dois rebuser a ce sujet
quand tu es revenu en permission j’ai fait allusion
a une sortie et ce que tu m’avais dis a ton retour
j’ai eu tort Je le reconnais car ce n’est pas maintenant
qu’il fallait parler mais bien sur le moment où les choses
ce passent que veux-tu c’est comme ça c’est dit mais tu
peux croire que je n’ai pas eu d’arrière pensée Je
t’ai dis ça comme je t’aurais dis autre chose
Tu ne t’ais jamais fait l’ombre de l’idée de la
vie que j’ai mener pendant la première année de
notre mariage Donc tu ignores les empeintes doulou-
reuse qui sont rester présentes a ma mémoires

 

_____________________________________________________________________________________________

Visiblement cette lettre n’est pas finie, il y avait sans doute un deuxième billet à l’intérieur mais nous ne l’avons pas retrouvé.

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 17 novembre 1916 : Toujours il y a quelque chose pour nous embêter
19 novembre 1916 : Je n’aurais jamais cru que l’humanité devienne si abjecte.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales