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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 15 juillet 1917 : Il y en a plus qu’assez d’une pareille séparation.

15 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

Ce serait bien temps que ça finisse.

Ta petite lettre fleurie est bien gentille.

Moingt le 15 juillet 1917
.          Mon Simon bien-aimé
.    J’ai reçu ta lettre du 10 avec
beaucoup de plaisir. Ta petite lettre
fleuri et bien gentille. Je veux
bien espérer que tu reçois mieux
mes lettres Je t’ais écris comme
d’habitude je m’étonne que
tu ne reçoives rien. C’est rudement
embêtant tout ce commerce.
Ce serais bien temp que ça
finisse. Il y en a plus
qu’assez d’une pareille séparation
Depuis si longtemp. Espérons que
Ce seras pour cette année
Vous avez un temp comme
par ici il fait frais il pleut
puis il fait une chaleur étouffante
Je crois que c’est pour faire
tomber les gens malades le

 

 

Centre gauche

Vivement l’école pour calmer cet esprit polisson.

Le temps doit faire la guerre lui aussi.

temp doit faire la guerre lui
aussi tout s’en mêle. Notre
Zizou transpire Elle n’en peu
plus. Elle regrette son Papa quand
son Papa y était on allait combien
combien a la ville on en faisait
des affaires quand y était son Papa
Seulement elle n’est guère sage
Elle sait boutonner ça culotte et
la déboutonner toute seule Aussi
c’est souvent qu’elle lève les
fesses en l’air. C’est un vrais
diable vivement l’école pour calmer
c’est esprit polisson. La jolie
robe est finie j’ai vu le moment
où il fallait la mettre et partir
de suite. Elle serait vite propre
Il a fait un temp sombre j’ai
cru qu’il allait pleuvoir puis il
n’a rien fait ta mère veut faire
moissonner demain. Je ne voudrais
pas qu’il fasse mauvais les pommes
de terres prennent la maladie on ne
peu pas voir encore mais a des endroits
ça a fait beaucoup de mal

 

Centre droit

Ca ne va pas pour travailler quand on est malade.

La vigne n’est pas plus
vilaine.

Une partie de celles de ton père son
déjà jaunies. Pourtant on aurais
bien besoin d’avoir un peu de
pommes de terres pour passer
l’hiver. La vigne n’est pas plus
vilaine ça reste la on n’y fait
pas faire grand-chose car ce n’est
pas la peine de dépenser de l’argent
pour ne rien n’avoir
Je ne suis pas descendue chez toi
Les reins me font moins mal
demain ce seras un peu guéri je
pense Ca ne va pas pour travailler
quand on est malade.
Je ne suis pas descendue en ville
ce seras pour dimanche prochain
Je ne t’écris pas plus longuement je
n’ai plus de l’encre ce seras pour
demain
A demain mon Simon le grand
plaisir de te lire en bonne santé
en attendant ta petite femme qui
t’aime te bise bien fort sur ta bouche
comme aux sept jours tu sais
Mille grosses caresses de ta Jannot

 

Verso

Ta Jannot qui ne cesse de penser à toi.

Une grosse bise du Zizou.

qui ne cesse de penser a toi
.     pour toujours toute a toi
.             ta Jannot qui t’aime
Jann
.              Une grosse bise du Zizou

 

 

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Jeanne 13 juillet 1917 : Je crains toujours que quelque chose t’arrive.
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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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