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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 15 janvier 1918 : Cette vie commence à devenir un peu cruelle.

16 janvier 2018 Laisser un commentaire

Recto

Ça ne doit pas être facile pour te changer.

Tu es dans le mouillé.

Moingt le 15 janvier 1918
.                            Mardi
.       Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu hier aujourd’hui ta
lettre du 11 courant avec un
immense plaisir. J’avais bien
peur de ne rien recevoir. Mais
tu es dans le mouiller comme
par ici il y a beaucoup de
boue. Ça ne doit pas être
facile pour te changer Vivement
bien vivement la fin de tout
ce commerce et que tu n’es
plus a endurer de la misère
Seulement quand la fin on
ne la voit pas encore venir
Comme toi je l’attend avec
.     impatience.

 

 

Centre gauche

La Belette a cherché partout. Elle était bien ennuyée.

Zizou s’est cachée dans une écurie.

Nous sommes toujours en
bonne santé. Zizou est
toujours bien polissonne
aussi elle reçoit quelques petites
dégeler. Mais ça ne lui fait
rien ce soir la belette la
soignait Zizou Et Zizou c’est
cacher dans une écurie La
bellette a chercher partout Elle
était bien ennuyer J’aurais
bien voulus y être Je crois
que Zizou aurais pris quelque
chose. Il y a un voisin
qui est mort au lieu de dire
qu’on l’avait mit dans un
cerceuil Zizou m’a dit dans
le cerfeuil. Je suis rester un
grand sans comprendre
Zizou ce fachait Elle m’a
apeler grosse bête Le temp

 

 

 

Centre droit

Nous voila sans charbon sans travail, ah misère tout de même.

Ce soir les jambes me font mal.

me dure que tu viennes
pour que tu vois le joli
petit apôtre qu’est notre
Zizou. Je vais toujours assez
bien mais ce soir les
jambes me font mal car
il y a de la boue ici aussi
a foison. Ça crève tout ça
Il n’y a toujours pas de
charbon Je crois que demain
a midi nous allons arêter
de travailler. Il embetement
de plus. L’usine en haut
aussi n’a plus de charbon
Je crois qu’il s’arête demain
aussi nous voila sans charbon
sans travail a misère
tout de même Cette vie com-
mence a devenir un peu
cruelle je me demande

 

 

Verso

Quoique la situation ne soit guère brillante.

J’espère que tu viendras bientôt.

ce qu’il faudra faire
Espérons quand même quoi
Rien ne sert de désespérer
quoique la situation ne soit
guère brillante Mais ne te
fais pas de mauvais sang
nous pouvons bien attendre
sans endurer. Puis j’espère
que tu viendras bientôt
dit-si là le charbon seras
bien arriver. Je l’espère comme
ça car l’année dernière ça
a été pareille.
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui t’aime
te bise bien fort sur ta bouche
en attendant la perm avec
beaucoup d’impatience
Mes plus tendres caresses mes
plus douces pensées a mon
.     Simon que j’aime
Ta petite femme pour toujours
.       Janne

 

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Jeanne 14 janvier 1918 : Je me demande avec quoi qu’il faudra faire du feu.
Jeanne 16 janvier 1918 : Il y a une boue épouvantable ici.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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