Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 14 janvier 1918 : Je me demande avec quoi qu’il faudra faire du feu.

14 janvier 2018 Laisser un commentaire

Tu ne dois pas pouvoir te réchauffer pour dormir.

Il gèle fort.

Recto
Lundi 14 janvier 1918
.    Mon Simon Chéri
Aujourd’hui j’ai reçu tes lettres
du 5,7,8,9 courant avec
un bien grand plaisir Chose
bizarre celle du 6, est arriver
jeudi passer. J’étais bien ennuyer
surtout que ça fait bien
mauvais temp. Il gèle fort
sans feu tu dois grelotter. Tu
ne dois pas pouvoir te réchauffer
pour dormir. Sous un édredon
nous avons froid Et toi alors
quesque ça doit être . Oh oui
bien vivement que ce commerce
prenne fin Quand donc nous
rendra-t-on notre bonheur

 

 

Elle a réfléchi qu’il fallait l’envoyer à la guerre elle aussi.

Les pommes de la guerre étaient bonnes.

Centre gauche
Zizou se porte toujours bien Mais
elle devient plus que turbulente
il n’y a pas moyen d’en
venir a bout La sœur de Plagnieux
m’a donner une jolie pommes pour
lui donner, Zizou a crû que
c’était toi qui l’envoyait Elle
a trouver que les pommes de
la guerre était bonnes.
Alors elle a réfléchit qu’il fallait
l’envoyer a la guerre elle aussi Il
n’y a qu’a ça qu’elle n’a pas
penser plus tôt J’ai vu le moment
où il fallait partir tout de suite
Ne tire pas peine pour moi ça
va très bien Je ne tousse plus
du tout n’y le dessous de bras
ne me fait mal Je vais très
bien aujourd’hui. Le travail marche
très bien Seulement il n’y a

 

 

 

Je me plais très bien ici maintenant j’en ai bien l’habitude.

Il n’y a plus de charbon.

Centre droit
plus de charbon Je crois qu’il
n’y en a que pour demain
a midi Après je ne sais pas
Le charbon que l’on avait parler
annoncer et un vagon de charbon
pour Moingt Je voudrais bien que
ce sois vrais car nous n’en avons
plus. Je me demande avec quoi
qu’il faudra faire du feu
J’ai bien peur d’être obliger
de retourner travailler vers lapin
de Garenne. Je t’assure que
ça me ferais beaucoup de peine
de retourner là haut Je me plait
très bien ici maintenant j’en
ai bien l’habitude. J’espère que
d’ici là tu viendras en attendant
il viendra du charbon. Rien de
nouveau depuis hier Je n’ai vu
personne. Je ne puis te dire

 

 

Viens vite nous voir.

Mon petit Papa.

Verso
comment ça va j’espère que
Louis t’auras écris
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui ne cesse de penser
a toi t’embrasse bien fort comme
je t’aime Mille grosses caresses
Mes plus tendres bécots
.   Ta Jannot toute a toi pour toujours
.                      Janne

.         Mon petit Papa
Viens vite nous voir
je te biserais bien fort
Je fais toujours pipi
au lit ces pillules ne
valent rien
Une grosse bise
.        Ton Zizi

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 13 janvier 1918 : ça fait trois jours sans nouvelles.
Jeanne 15 janvier 1918 : Cette vie commence à devenir un peu cruelle.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales