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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 13 mai 1918 : Et dire que l’on ne voit toujours rien venir.

14 mai 2018 Laisser un commentaire

Recto

Où va-t-on vous mener.

On vous a relevé.


.       Moingt le 13 mai 1918
.                       Lundi
.        Mon Simon Chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 8 mai avec plaisir de
te savoir en bonne santé. Mais
on vous a relever. Où vas-ton
vous mener. Les évènements qui
doivent nous aprocher de la
fin ne viennent pas souvent
Pourtant nous en aurions bien
besoin. Ici les bruits les plus
étranges courts. A ce qui parait
qu’a St Etienne ça menacerait
de je ne sais quoi Mais
tous les soldats ici sont
consigner. Il sans raconte
de toutes les couleurs. Où
est la vérité personnes n’en
sais rien

 

 

On va encore rationner la viande.

Zizou a eu une
indigestion.

Centre gauche
La santé n’est pas mauvaise
Ce matin Zizou a eu une
indigestion mais ça na pas
été grand grand-chose Le
pain est si mauvais que l’on
ne peut attribuer a autre chose
les malaises que l’on éprouve
souvent si ça continu je crois
que ça nous feras lever la
jambe. C’est je crois ce que
cherche Cette bande de brigands
Vivement la fin de tout ca
on est bien fatiguer de tout
ce commerce. Et dire que l’on
ne voit toujours rien venir
on va encore rationner la viande
Si on ne peut plus rien manger
on se couchera au moins comme
ça qui dort dîne. Heureusement
que la viande chez nous est un
peu de reste Nous n’allons

 

 

Centre droit

Zizou réclame toujours sa petite cruche.

L’espérance fait vivre.


pas en chercher souvent que juste
pour mettre des légumes
Espérons toujours l’espérance
fait vivre. Zizou réclame toujours
ca petite cruche. Mais j’ai
peur qu’avec la cruche elle
tombe dans l’eau. Sur la tribune
jai vu la citation de Marius Collay
C’est vrais qu’on ne le savait pas
Le temp aujourd’hui est assez
beau Ce ne serais pas dommage
qu’il fasse meilleur Le travail
marche assez bien Rien de
nouveau depuis hier
Au jour revoir mon Simon ta
petite femme qui ne cesse
de penser a toi te bise
bien bien fort mes plus
grosses caresses Mes plus
tendres baisers
.        Ta Nonot
.              Janne

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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