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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 12 mars 1916 : espérons que c’est la fin qui se joue

14 mars 2016 Laisser un commentaire

Recto

Que c’est long de toujours attendre

C’est triste d’endurer
tant de misère.

le 12 mars 1916

Mon Simon bien-aimé

J’ai reçu ce matin tes lettres du
1er et 3 mars. C’est avec un grand
plaisir que je vois arriver tes gentilles petites
lettres. Seulement c’est triste d’endurer
tant de misère. Quand ce maudit commerce
finira-t-il  Oh ! Que c’est long de
toujours attendre  Espérons que c’est la
fin qui ce joue et que nous aurons le
grand bonheur d’être a nouveau réunis
Je t’aime et attends impatiement
l’heureux  jours qui nous réuniras

 

 

 

Centre gauche

Dans  la semaine je t’en enverrai un autre.

Je t’enverrai
un colis.

Comme je t’ai dis hier que je t’enverrai
un colis. Il y a du fromage de gruyère
et une boite de maquereaux au vin blanc
que j’ai trouver par hasard car ils sont
plus rare que les beaux jours. Dans
la semaine je t’en enverrais un
autre. Nous ne sommes pas aller
en ville aujourd’hui car il fait
trop mauvais. Il fait un grand vent
et de la pluie mais par contre
ta mère et venu nous voir. Elle
a aporter une grosse brioche pour
le Zizou. chez toi sont tous en
bonne santé et me charge de
bien te dire des choses de leur

 

 

 

Centre droit

Je t’ai pourtant écrit comme d’habitude

Tu ne reçois rien de moi.

part. tu me dis que tu ne reçois
rien de moi. Mais Je t’ai pourtant
écris comme d’habitude quand même
que je ne recevais rien.
Mon chéri quand donc finira
tout ça vivement que nous soyons
réunis. Chassagneux mon cousin doit
être a peu près dans les même
parages que toi ainsi que mon
Oncle Michel
Ma mère t’envois un grand bonjour
Et te souhaite bonne santé

 

 

 

 

 

Verso

En attendant de tes bonnes  nouvelles

Un prompt retour

Et un prompt retour ainsi que
ma maraine
En attendant de tes bonnes
nouvelles reçois mon chéri les
plus tendres baisers de
ta petite femme qui pense
a toi et qui t’envois ces meilleurs
caresses. Je t’aime
et le temps me dure de
voir la fin

Janne

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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