Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 11 janvier 1918 : Tu dois patauger et avoir bien froid aux pieds.

10 janvier 2018 Laisser un commentaire

Il me tarde de te lire pour savoir un peu.

Tu as du être bien fatigué.

Recto
Moingt le 11 Janvier 1918
.                      Vendredi


Mon bien cher Simon

Je n’ai rien reçu de toi aujourd
hui  ça doit être un retard dans
la correspondance. Ou comme
tu me dis que tu change n’auras
tu pu ne pas m’écrire.
Tu as du être bien fatiguer
il me tarde de te lire pour
savoir un peu. Je souhaite
que ce soit passer le mieux
possible et que tu n’auras
pas eu trop mauvais temp

 

 

 

Rien de nouveau sauf que chez toi attendait un cochon pour saigner.

Tonton Louis est venu voir Zizou.

Centre gauche
De notre coté nous allons tous bien
ce soir tonton Louis est venu voir
Zizou Mais il n’est pas rester
Je travail je ne l’ai donc pas
vu mais toute la famille
est en bonne santé Rien de
nouveau sauf que chez toi attendait
un cochon pour saigner Louis
compte manger du boudin
Et Zizou voudrait bien tenir
la queue quand on le saigneras
Zizou prend toujours ces pilules
elle se fait tirer l’oreille maintenant
pour les prendres car ça ne
bouche pas le trou Alors elle
vient de me dire que ce n’est
pas la peine. Mais ça ne
peut pas guérir d’un coup
je ne vois aucuns mieux

 

 

 

Quelle vie tout de même quand donc la fin.

Aujourd’hui il a fait très
beau.

Centre droit
Mais ce n’est pas fini.
Aujourd’hui il a fait très
beau un soleil magnifique
il ne faisait pas froid du
tout. Aussi il y avait beaucoup
de boue Il fait la même
chose vers toi Tu dois patauger
et avoir bien froid aux
pieds Quelle vie tout de même
quand donc la fin toujours
attendre et ne jamais
rien voir venir Espérons
quand même puisque nous
avons attendu jusqu’a
maintenant. Vivement
que nous aillons le bonheur
d’être réunis Le temp me
dure bien a moi aussi
de reprendre notre bonne

 

 

 

A demain le grand bonheur de te lire.

Notre bonne petite vie d’autrefois.

Verso
petite vie d’autrefois
Au revoir mon Simon a demain
le grand bonheur de te lire
toujours en bonne santé
Ta petite femme qui t’aime
te bise bien fort sur ta
bouche en attendant de
te biser pour tout de bon
Mille grosses caresses
Je t’aime
Une grosse bise du Zizou
.     Ta Nonot toute a toi
.                Janne

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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