Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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8 nov 14 : La vermine infeste les soldats

9 novembre 2014 Laisser un commentaire

Recto

La vermine est difficile à faire passer

Recto

Le 8 Novembre 1914
Chère femme, parents, oncles et frères
Je vous écris du même village qu’avant-hier. aujourd’hui
je suis de service pour la garde des hissues. Je me porte
bien et j’en espère autant pour toute la famille.
Je viens de recevoir une carte du Louis qu’il m’a
écris de Paris où il est de passage pour se rendre
à Saint Pol du côté d’Arras, il se porte toujours bien
lui aussi. J’attendais une autre lettre de vous je
n’en ai pas reçu. Je n’ai pas de nouvelle
non plus du mandat de 25 f que vous dites m’avoir
envoyé, vous n’oublirez pas de me faire savoir
comment vous me l’avez envoyé. Chère femme :
je pense toujours à toi et à mon petit Zizou
qui doit continuer à profiter, à trotter et à ba
biller. Je m’ennui bien loin de vous et parfois j’ai
des moments de découragement en voyant qu’il faut
toujours attendre pour retourner auprès de ma petite
famille qui est le but de ma vie et de mes parents
(J’ai fait laver mon linge deux fois et j’ai encore de la
vermine. On peu ne peut s’en débarrasser)

 

Les nouvelles de la famille lui manquent

Verso

Verso

que j’aime. Ma Jeanne soigne bien notre
petite gosse, embrasse la souvent pour moi qui suis
obligé de me priver de ses petites caresses ; soigne l’oncle
aussi qui est si bon pour nous et écris-moi le
plus souvent possible de longues lettres car je suis bien
heureux quand je peux vous lire.
Cher oncle : ton neveu qui t’aime t’envoi ses meilleurs
vœux de santé et de tranquilité que tu partageras
avec mes parents et l’oncle de la Craze. J’espère que
les douleurs que tu ressentais aux jambes te sont
passées et j’espère aussi que mon père ne tousse
pas trop, car voilà l’époque qui n’est pas saine pour
lui. Ici nous avons du brouillard et ce matin je
tousse quelque peu, j’espère que ce ne sera rien.
Bien des choses à tous les amis. Je vous embrasse tous
comme je vous aime : de tout mon cœur. Au plus tôt
de vous lire, j’attends toujours de vos nouvelles. Votre
mari, fils, neveu et frère qui ne vous oublie pas.
Mille caresses et baisers à ma chère Jeannot et à mon
petit Zizou que vous embrasserez tous bien fort pour son papa.
Simon Collay

 

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- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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