Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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29 oct 14 : L’approvisionnement est insuffisant

28 octobre 2014 Laisser un commentaire

Recto

Les soldats ont faim.

Les soldats ont faim.

Le 29 octobre 1914

Chère femme,oncles,parents et
frangeins
Je vous envoi deux mots pour vous tenir au
courant de ma situation. Rien de changé, c’est
toujours du même endroit que je vous écris
seulement il ne fait pas chaud du tout
et pour monter la faction surtout la nuit ça n’a
rien de charmant. Comme nourriture nous
n’avons rien de trop, nous n’avons même pas
le nécessaire, car nous avons un appétit féroce
qui est nécessaire pour résister à notre situa
tion. Enfin ! prenons patience, attendont
attendons d’heureux évènements. Chère fem
me j’attend toujours avec impatience de
retourner auprès de vous tous que j’ai
Je m’ennuie loin de toi et de notre
chère petite zizou qui je l’espère se porte
toujours bien, profite toujours et devient

 

Verso

Simon demande des nouvelles de la famille

Simon demande des nouvelles de la famille

de plus en plus diable. Comme le temps me dure
loin de vous et comme j’attend le retour des jours
heureux. Ma Jeanne soigne bien notre petite
gosse ainsi que l’oncle à qui je souhaite de tout
mon cœur que ses douleur l’ai quitté.
J’espère que tout marche bien dans la fa
mille, que rien de facheux ne soit produit
et qu’à mon retour nous serons tous heureux.
Bien le bonjour à tous les […] de la
famille ainsi […] bien des
choses à l’oncle de la Craze et à mes parents
qui ont du recevoir ma lettre. Nous avons
avec nous environ 500 blessés de notre régi
ment qui reviennent des hôpitaux et
qui sont guéris, peut-être plus ou moins
Quand vous m’enverrez quelque chose, vous
me mettrez mon gros polo, des épingles de
nourrice et à manger. Au plus tôt de se
revoir tous en bonne santé. Celui qui vous aime
bien tous. Mes plus douces caresses à ma
Jeanne et à mon petit zizou que vous embrasserez
tous pour moi

 

 

[ un billet est joint à ce courrier ]

 

Simon s'est remis à fumer.

Simon s’est remis à fumer.

Billet joint, recto

J’ai pris l’habitude de fumer
moi qui ne fumais plus à présent
je fume beaucoup. Quand vous
aurez l’occasion de m’envoyer
quelque chose vous pourrez
y joindre du tabac et un

 

Billet joint verso

Simon demande un briquet

Simon demande un briquet

briquet amadou. Merci
d’avance. Au plus tôt
de vous lire et d’avoir
de vos nouvelles.

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11 oct 14 : Simon pense beaucoup à sa fille
8 nov 14 : La vermine infeste les soldats

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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