Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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8 décembre 1918 : Georges me dit qu’il se ressent des gaz. C’est long à guérir cette saleté.

14 décembre 2018 Laisser un commentaire

.                       8 décembre 1918

Nous étions heureux  de nous revoir.

Joanny est venu me voir.

.              Ma Jeannot bien-aimée
.           Décidément je commence à la trouver mau-
vaise. Je n’ais encore rien reçu de toi aujourd’hui.
Ça fait trois jours sans te lire et je tire peine, j’ais
peur que tu ne sois malade, le temps me dure bien de
pouvoir te lire et d’avoir de vos bonnes nouvelles. La
correspondance marche tellement mal que ce n’est
peut-être qu’un retard de la poste ; je ne suis tout
de même pas rassurer et le temps me dure de te lire.
.            Aujourd’hui j’ais eu une agréable supri-
se Joanny est venu me voir, nous étions heureux
de nous revoir. Il est à 18 km d’ici depuis aujour-
d’hui. Il doit revenir demain ou après demain,
en bécane. Il se porte toujours bien et il n’a pas
l’air plus bileux qu’autrefois. Nous avons causer
un grand moment ensemble en buvant un canon
et il est reparti. Il me charge de bien t’envoyer le
bonjour, de gros bécots à nos deux gosses. C’est
dommage qu’il soit à 18 km. d’ici, c’est un peu
trop loin. Je le reverrai demain ou après-demain
suivant qu’il lui sera possible. Il ne faudrait
pas que d’ici là nous déménagions, ça serait rien
embêtant. J’ais aussi reçu une lettre du Georges
il me dit qu’il est à 2 km de Paris que sa di-
vision est par là-bas pour recevoir les souverains
étrangers. Il me dit qu’il serait se ressent des
gaz. C’est long à guérir cette saleté ; il ne faudrait
pas qu’il soit sérieusement atteint.
.            Au revoir ma Jeannot des bois. Embrasse
bien fort notre fiston et notre Zizou pour moi
et donne bien le bonjour à ta mère et à toute
la famille.
.        Ton petit mari qui t’aime de tout son
cœur et qui attend impatiemment de tes
nouvelles. Ne reste pas sans m’écrire je tire
trop peine.
.                 Je t’embrasse des millions de fois bien
fort et t’envoi mes caresses les plus tendres.
.    Souviens-toi, Attends-moi ! Je n’aime
que toi, rien que toi. Ton Simon qui t’adore
.                          Collay

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

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