Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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30 mars 1916 : Nous n’avons pas bougé de notre petit patelin

30 mars 2016 Laisser un commentaire

Recto

Rien de nouveau par ici

J’espère pouvoir te lire demain

.            30 mars 1916

( signature en haut à gauche)

( en haut à droite :
Je te renvoi
deux de tes lettres)

.      Ma Jeannot chérie
Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui.
J’espère pouvoir te lire demain et
apprendre de bonnes nouvelles de tous
ceux que j’aime.
.    Rien de nouveau par ici. Nous
n’avons pas bougé de notre petit

 

 

 

 

Verso

Il y avait travaux de propreté

On nous a laissé en repos

patelin. La nuit a étée très froide,
çà a gelé, mais dans la journée le temps
s’est remi au beau, le soleil était assez
chaud cet après-diner.
.   Ce matin on nous a laissé en repos
il y avait travaux de propreté. A une
heure de l’après midi nous sommes par-
tis pour l’exercice : nous sommes rentrés
à trois heures et demi, on n’en a pas trop
fait. Je me porte bien et j’espère que ma
lettre vous trouvera tous de même.
.  Rien autre d’intéressant à te faire savoir
La vie pour nous est toujours à peu près
pareille.
.   Au revoir ma mie des bois. Ton
Simon pense à toi toujours. il attend
des évènements plus propices à la paix
qui nous permettrait d’êtres réunis a
nouveau. Quand viendra-t-il ce beau
jour, il se fait bien désiré. Embrasse
bien fort notre Zizou pour son papa,
dis-moi si elle pise toujours dans son lit,
s’il en est toujours ainsi mène la
vers le médecin. Bien des choses aux
grands-mères Génie, Belette et Collay ainsi
qu’à mon père et mes frères. Bonne santé
à tous et vivement que je puisse reprendre
ma place près de vous tous que j’aime.
.   Ton petit mari qui t’adore et qui
est entièrement à sa Jeannot. Je t’aime
souviens-toi de nos jours heureux.
J’y pense souvent et je désir hardem-
ment voir revenir tout notre bonheur.
.   Je t’embrasse bien fort sur tes
lèvres. Mille millions de baisers a
mes deux gosses chéries.
Bonjour de mes camarades.

 

 

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- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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