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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 29 mars 1916 : Zizou siffle toujours son petit canon

29 mars 2016 Laisser un commentaire

Recto

Quand donc auront ils fini de vous trimballer de la sorte

La correspondance est bizarre.

.   29 mars 1916

.         Mon cher Simon

J’ai reçu ta lettre du 24 et c’est
toujours avec un immense plaisir que
je lis tes lettres. Certainement la correspon-
dance et bizarre. Je m’en aperçois un
peu comme toi je reçois tes lettres les
une avant les autres. Tu me dis que
tu vas un petit peu mieux et que tu
as changer de place. Quand donc aurons-
t ils finit de vous trimballer de la
sorte. Quand donc que cette bienheureuse
Paix viendra-t-elle. Espérons toujours.
Notre Zizou ce porte toujours assez bien
et continue d’être turbulente a foison
elle ne laisse aucune sottise de faire

 

 

 

Centre gauche

Le charbon est trop cher

Le vin est trop cher

Mais elle a toujours bon apétit et n’aime
toujours pas l’eau. Malheureusement
que le vin et trop cher. Mais ça ne
lui fait rien elle sifle toujours son
petit canon. Elle a la santé c’est
déjà beaucoup il n’en faut pas dem-
ander davantage. Comme le Zizou
je me porte très bien et je souhaite
de tout mon cœur que pour toi il
en soit de même. Ici le temp
n’est pas beau ont se croirait en
Novembre tant il fait sombre et
froid. Pour travailler ce n’est pas
chauffer aussi je ne transpire
pas, au contraire je suis obliger de
prendre un mouchoir de laine.
Souhaitons que ça ne dure pas
car les jours sont trop longs et
le charbon trop cher. Le travail
n’est toujours pas mauvais

 

 

Centre droit

Tant pis tu ne paieras pas bien plus cher qu’ici.

Tâche de te soigner un peu

ont ce fait une journée sans trop
de peine. Tu vois tous va bien
ne tire pas peine de nous et
tâche de te soigner un peu si
tu en trouves l’occasion. Tant pis
tu ne paieras pas bien plus
cher qu’ici.
Mon cher Simon quand donc serons
nous réunis comme c’est long où
sont donc ces beaux jours passer
près de toi. Il me tarde de les
voirs revenir. Six jours c’est trop
court et puis pourquoi vivre ainsi
ce n’est pas une existence pour toi
de trainer tant de misère. Vivement
la fin et que notre bonheur nous
sois rendu.
Mille grosses bises mon Simon en
attendant de lire ta Jannot

 

 

Verso

Message d'amour de fin de lettre

Ta petite femme qui t’aime

t’envoi de bien grosses caresses
au revoir
.         un gros baiser sur ta
.                    bouche
. ta petite femme qui t’aime
.       et te bise bien fort
.              Janne

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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