Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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27 déc 14 : Nous l’avons échappé belle l’autre jour

27 décembre 2014 Laisser un commentaire

(En haut à gauche dans l’angle ) :
Je tousse
un peu c’est
embêtant pour
monter la faction
envoyez moi des
pastilles
Valda

Corps du texte, recto

 

 

Nous l'avons échappé belle

Recto du 27 décembre 1914

27 décembre 1914
Chère femme, cher oncle, chers parents
Enfin ! Je viens de recevoir votre joli carte et votre lettre
à la date du 19 et du 20. J’attendais de vos nouvelles
avec beaucoup d’impatience, depuis votre lettre du 13
je n’avais plus rien reçu, la lettre du 10 ne m’est pas
parvenue. je suis certain que certaines de vos lettres
ce sont perdues. Enfin ! je suis content d’avoir de vos
nouvelles et de vous savoir tous en parfaite santé.
Je suis content que mon Zizou continu a faire des
progrès, le temps me dure bien de la revoir ainsi
que sa maman et tous ceux que j’aime et que je serai
heureux d’embrasser bien fort à mon retour
Nous l’avons échappé belle l’autre jour que nous de
vions partir d’où nous sommes, car c’était pour aller
se  battre sur la droite d’où nous parvenait le bruit de
la lutte. c’est un autre régiment, celui qui devait
nous remplacer qui a travaillé à notre place. Il pa
raitrai que nous devons être relevés le 30 pour re
tourner pendant une 15 jours au village où nous
avons déjà été. Pour ce qui est de la fin de la guerre
mon cousin Clair est mieux renseigné que moi, ici
nous ne voyons que la lutte continuel et rien ne nous
fait prévoir la fin, espérons que ce qu’il dis est vrai
et que bientôt nous nous reverrons tous heureux de nous
revoir et de reprendre notre vie calme si brusquement

Verso

J'attends toujours la liberté si longue à venir

Verso du 27 décembre 1914

bouleverseé. Je me porte pas trop mal pour le moment,
je sens moins mes douleurs, je m’ennuie de vivre loin de
vous et j’attend ! j’attend toujours la liberté si longue
à venir. Ma chère Jeannot : ton Simon qui t’aime
toujours bien fort et pense continuellement à toi et a
notre Zizou t’envoi ses meilleures caresses et ses plus
doux baisers. Au revoir le plus tôt possible. Es
pérons un prompte retour qui nous rendra le
bonheur et si tu as des nouvelles de ton frère, nouvelles
que j’espère bonnes n’oubli pas de me les faire parvenir.
Cher oncle : c’est vraiment embêtant que ton patron
et Berger soit malade juste au moment où vous avez
le plus de travail, j’ose espérer que tu te tireras le plus
facilement possible de cette situation ennuyeuse et je
souhaite que tu continu à toujours bien te porter et
qu’à mon retour je te retrouverai en très bonne santé.
Je fais des vœux pour que ton patron et le pauvre
Berger se rétablisse. J’espère que mon père ne tousse pas
trop et que ma mère et mes frères se porte tous bien.
Je te remerci pour tes bienfaits, je n’ai pas encore
besoin d’argent, mais si vous m’envoyez un paquet
mettez y quelques boites de conserve et des bougies
pour m’éclairer. En attendant de te revoir le plus
prochainement possible ton filleul qui t’aime t’em
brasse bien fort et t’envoi ses meilleurs vœux.
Embrassez tous bien fort mon Zizou pour moi
votre Simon Collay

 

___________________________________________________________________________________________________

Les pastilles Valda

Réclame Valda

Réclame Valda

Comme nous l’avions déjà vu avec la poudre « Vicat », la réclame, qui passe uniquement par les journaux, est mémorisée…Espérons que la petite boule de gomme verte sera efficace…

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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