Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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21 juin 1918 : Nous mangeons toujours froid.

1 juillet 2018 Laisser un commentaire

J’ai rangé, ce matin, mon trou car cette nuit ça a plu.

Bientôt elle va pouvoir aller à l’école.

.                      21 juin 1918
( Collay)
.         Tite Nonot chérie
J’ais lu ce soir avec beaucoup de plaisir
ta lettre du 17 courant puis content de
te savoir toujours en bonne santé ainsi
que notre gamine et tous ceux qui nous
intéressent. – Vous avez la pluie tant
désirée et paraît-il, les pommes de terre
sont sauvent. Et bien tant mieux ! car
si elles avaient manqué ça ne serait pas
été rigolo. Notre Zizou est toujours bien
portante mais aussi bien diable. Ça se
tire – bientôt elle va pouvoir aller à l’école
ça la dressera un peu.
.        Pour moi rien de nouveau depuis hier.
Nous sommes toujours au même endroit
Je me porte bien, les dents ne me font plus
mal. Je t’écris en vitesse car toute la journée
il m’a fallu travailler : j’ais rangé, ce matin,
mon trou car cette nuit ça a plue et je me
suis réveillé avec les pieds tout mouillés.
Cette après-midi il a fallu faire des claies
avec du branchage et du camouflage.
Je me suis bien piqué les doigts et la
figure pour passer dans les taillis. On est
pas bien forts, il n’en faut pas beaucoup pour
me fatiguer. Nous mangeons toujours froid
Des cuisiniers nous apportent le manger dans
la nuits et il nous faut faire deux bons kilo-
mètres car ils ne viennent pas jusqu’où nous
sommes.
.        Au revoir ma Jeannot des bois. J’espère
que ma carte vous trouvera tous toujours en
parfaite santé. Embrasse bien fort notre fille
pour moi et donne bien le bonjour à toute
la famille.
.                Ton Simon qui t’aime bien
t’embrasse bien fort et te souhaite bonne
chance. Je ne t’oubli pas un instant
et je t’envoi mes plus douces caresses en
attendant de pouvoir te les prodiguer
pour de bon. J’attends impatiemment.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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