Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

12 octobre 1918 : Espérons que nous aurons un fils.

16 octobre 2018 Laisser un commentaire

Gros plan sur le haut de la lettre;

Détail de la lettre.

 

Recto

Je crains que tu ne sois fati- guée car le moment approche.

Le temps me dure de te rejoindre.


                           J S
.                                          12 octobre 1918
( en haut à gauche : A demain
Mamour. Constam-
ment je pense à toi
Le temps me dure de te rejoindre
Ton Simon tout à toi       Collay )

.                Ma Jeannot chérie

.    Je n’ais encore rien reçu de toi, ni de per-
sonne. Décidément je m’ennui de rester sans
nouvelles de mes deux gosses chéries et de tous
ceux que j’aime. Je crains que tu ne sois fati-
guée car le moment approche. Espérons que
ça se passera bien et qu’il n’y aura pas de com-

 

 

Zizou devient-elle un peu plus sage depuis quelle va à l’école.

Nous aurons un fils.

Verso
plications et que tout se passera bien et que nous
.                      aurons un fils. Que
.                   va dire Zizou ? Elle va
.                   en faire une tête. Com-
.                 ment va-t-elle notre Zizou
Bien j’espère. Devient-elle un peu plus sage depuis
quelle va à l’école. Pour moi rien de nouveau de-
puis  hier, la santé ne va pas trop mal et j’attends
les évènements. Je ne sais pas encore quand je parti-
rai d’ici.. Ça ne peut tarder. J’attends ! Aujour-
d’hui  il fait beau temps, le soleil se montre et
nous réveille un peu. Au revoir ma Jeannot
des bois. Bise bien fort pour moi notre gamine
et donne bien le bonjour à ta mère, à chez moi
à toute la famille. Ton petit mari qui t’aime
de tout son cœur plein de toi et qui t’embrasse pas-
sionnément des millions de fois en attendant de te revoir.

Vous pourriez aimer lire ...

6 octobre 1918 : il faut l’habituer tout de suite à être assidue et attentive aux leçons.
13 octobre 1918 : l’Autriche et la Turquie auraient accepté les 14 points de Wilson.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales