Recto
J S
. 12 octobre 1918
( en haut à gauche : A demain
Mamour. Constam-
ment je pense à toi
Le temps me dure de te rejoindre
Ton Simon tout à toi Collay )
. Ma Jeannot chérie
. Je n’ais encore rien reçu de toi, ni de per-
sonne. Décidément je m’ennui de rester sans
nouvelles de mes deux gosses chéries et de tous
ceux que j’aime. Je crains que tu ne sois fati-
guée car le moment approche. Espérons que
ça se passera bien et qu’il n’y aura pas de com-
Verso
plications et que tout se passera bien et que nous
. aurons un fils. Que
. va dire Zizou ? Elle va
. en faire une tête. Com-
. ment va-t-elle notre Zizou
Bien j’espère. Devient-elle un peu plus sage depuis
quelle va à l’école. Pour moi rien de nouveau de-
puis hier, la santé ne va pas trop mal et j’attends
les évènements. Je ne sais pas encore quand je parti-
rai d’ici.. Ça ne peut tarder. J’attends ! Aujour-
d’hui il fait beau temps, le soleil se montre et
nous réveille un peu. Au revoir ma Jeannot
des bois. Bise bien fort pour moi notre gamine
et donne bien le bonjour à ta mère, à chez moi
à toute la famille. Ton petit mari qui t’aime
de tout son cœur plein de toi et qui t’embrasse pas-
sionnément des millions de fois en attendant de te revoir.
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