Georges est sorti de l’hôpital car l’affaire de son doigt ne regarde pas l’hospitalisation qu’il a eue. C’est préférable qu’il parte car s’il peut tirer de l’infirmerie il aura une autre permission payée. Tandis que comme
ça il ne touche pas grand chose.
Jeanne 24 novembre 1917 : on va commencer à nous donner le pain national.
J’ai bien couru l’année dernière je suis restée huit jours au lit personne n’est venu me voir. Je n’ai pas à me déranger pour les autres puis qu’ils sont tous si aimables.
Jeanne 8 novembre 1917 : Toujours être séparés ça devient enrageant.
Il n’y est pas pour le moment en paradis le pauvre papa. Car son paradis serait bien d’être près de nous.
Jeanne 7 novembre 1917 : Ce n’est pas une vie d’être toujours au danger.
Le temps me dure à moi aussi. Espérons quand même. Toujours espérons, attendons c’est toujours le même refrain. Il faut se soumettre et ne rien dire encore c’est cruel.
Jeanne 6 novembre 1917 : Il y a si longtemps que nous sommes si loin l’un de l’autre.
Elle parle aussi de son papa et cette fois elle ne t’oubliera pas.La poupée n’est pas démolie car on ne la donne pas toujours Autrement elle serait bien au même rayon que le reste.
Jeanne 30 octobre 1917 : nous serions si heureux sans cette guerre de malheur.
Notre petite gosse se porte très bien, elle me charge de te biser pour elle et te dire de vite venir.
Jeanne 26 octobre 1917 : je ne puis t’écrire le soir car nous n’avons ni pétrole ni essence.
Rien ne sert de se désespérer. Tachons de patienter le plus possible.
Jeanne 25 octobre 1917 : vous allez encore avoir le ventre creux.
Notre petite gamine se porte toujours bien ; aujourd’hui elle a été moins sotte. Elle s’est amusée beaucoup avec la poupée mais ça aussi ça deviendra vieux.
Jeanne 23 octobre 1917 : la vie actuelle n’est guère faite pour égayer.
Mais je suis colère au point que ce matin j’ai oublié de me faire payer le restant de la quinzaine passée. Mais j’irai bien le chercher. Et je lui ferai voir que je me moque de lui moi aussi.
Jeanne 21 octobre 1917 : Zizou te regrette beaucoup.
Elle m’a dit ce matin que quand tu étais ici on ne se levait pas si tôt et que tu nous faisais bien rire. Tu nous chantais Barbelé.
- « Previous Page
- 1
- …
- 6
- 7
- 8
- 9
- 10
- …
- 24
- Next Page »