Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 8 mars 1917 : Heureusement que nous avons du charbon

8 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Nous avons de quoi nous chauffer encore quelques jours

Il a gelé toute la journée

.           Moingt le 8 mars 1917
.                                                 Jeudi
.                 Mon cher Simon
.                 J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
.                du 3,4 et 5 mars toutes a la fois
.               tu vois comme ça marche bien
.           le système. Je suis bien contente
.       de te savoir en bonne santé et surtout
que tu tousses moins. C’est déjà quelques chose
mais comme nous vous avez un bien vilain
temp. Nous aussi aujourd’hui il a geler toute
la journée il a essayé de neige Seulement
ça fait trop froid ça na pas pu y arriver
Il fait une grande bise. Heureusement que nous
avons du charbon m’a cousine la Julie c’est
rangé de sorte a nous en faire avoir un quintal
un quintal de la commune nous avons de quoi
nous chauffer encore quelques jours Quand au
maire ce n’est pas la peine de lui

 

 

Verso

Mais ça sera grand nous ne manquerons pas de travail.

Je te ferai un colis dimanche

écrire a nouveau tu n’est pas le premier qui
lui fait des compliments. Il fait le sourd. Nous avons
du charbon qu’il fasse ce qu’il voudra. Notre Zizou
ce porte très bien Il faut dire a son papa une grosse
bise pour elle puis combien des affaires. Voilà la
commission, elle profite toujours bien elle a surtout
bon apétit. Rien de nouveau ton père me donne un
saucisson. Je te ferais un colis dimanche. La carrière
de Moingt et mobilisé pour l’usine que l’on bâtie
sur la route de Feurs qui seras immense dit on Les
uns parle de 1500 ouvriers Chacun supose Mais ça seras grand
nous ne manquerons pas de travail. Nous rencontrons
les espagnols tous les matins quand ils voient des femmes
ils sont fous hier matin il y en a un qui a danser
en nous voyant Si tu avais vu ça tu aurais ris Ils y
en a très peu qui parle le Français. Donc on ne comprend pas
Il n’y a plus que deux chinois tous les matins quand ils
nous rencontre ils nous disent « yong » Ce n’est pas banal
ce petit discours. Les étrangers travaillent chez nous puis
les notres vont ce faire casser la figure drôle de
système tout de même Comme tu le dis rien ne
sert de ce faire du mauvais sang.

 

_______________________________________________________________________________

Cette lettre n’est pas signée, est-elle finie ? Habituellement, soit la signature est un tout petit graffiti s’il n’y a plus assez de place, soit elle figure en haut du recto. Ce n’est pas le cas ici. On peut donc se demander si elle n’était pas accompagnée d’un feuillet supplémentaire, qui ne nous serait pas parvenu.

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 7 mars 1917 : Ce matin ici il fait un vent terrible
Jeanne 9 mars 1917 : Le travail marche assez bien pour le moment.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales