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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 25 mars 1918 : Pourtant on est obligé de tout supporter.

25 mars 2018 Laisser un commentaire

Quelle misère tout de même nous qui en avons tant besoin.

Vous avez beaucoup de  boue.

Recto
.     Moingt le 25 mars 1918
.                                Lundi
.         Mon Simon Chéri
.   J’ai reçu aujourd’hui tes
lettres du 20 et 21 courant Celle
du 21 contenait deux de mes
lettres. Je suis toujours contente
de te savoir en bonne santé
mais seulement vous avez beaucoup
de la boue. Quelle misère tout de
même nous qui en avons tant
besoin et toujours rien Je crois
que nous sommes brouiller avec la
pluie. Ma mère a beaucoup de
peine pour semer ces petites
graines. Le temp est tout fou

 

 

 

 

Rien de changé à la situation.

C’est décourageant.

Centre gauche
lui aussi il est bien comme ceux
qui gouverne Il ne sait pas ce
qu’il fait. Et nous il faut tou-
jours attendre. Et ne rien voir
venir C’est décourageant tout
de même On fini par ne
plus rien espérer. Ça dégoute
Et pourtant on est obliger de
tout suporter. Rien de changer
a la situation Zizou court toujours
les rues. Et fait facher la Grand
mère Génie Mais je crois que
Zizou n’ira pas loin sans
recevoir quelques coups de batons
la grand’mère commence a ce
fâcher ma foi ce ne serais pas trop
tôt quelle la dresse un peu
Aujourd’hui nous avons toucher
quatres quintaux de charbon

 

 

 

Mais je me suis enrhumée par-dessus le reste.

Il fait bien moins froid.

Centre droit
deux de menus et deux de boulets
le tout 14fr50. C’est cher mais
nous en aurons pour quelques
jours maintenant il fait bien
moins froid. Ce n’est pas trop
tôt. Ma mère c’est appuyer quelque
chose pour aller quatre fois a
l’eau minérale et revenir charger
Pour moi la santé va mieux
qu’hier mais je me suis
enrhumer par-dessus le reste
il fallait ça pour finir les
jambes me font toujours mal
Je crois que j’ai pas fini
dans voir. Enfin c’est la vie
Rien de nouveau part ça
toujours la même. Le 38 eme
est arriver ici mais c’est seulement
les embusquer que l’on a
débusquer d’ailleurs. Ça fait

 

 

 

Ça fait un peu plus de monde pour nous emmener la famine.

On ne trouve plus rien .

Verso
un peu plus de monde pour
nous emener la famine On ne
trouve rien plus. Que des harengs
et de la merluche. C’est déja
quelque chose C’est vrais que c’est
la semaine Sainte on en profiteras
Au revoir mon Simon ta Nonot
qui t’aime te bise bien bien
fort comme a la perm Mes plus
douces caresses mes plus tendres
baisers Une grosse bise du
Zizou ta Nonot toute a
toi pour toujours
.         Janne
.    Merci de tes petites fleurs Je
les ai biser aussi

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20 mars 1918 : cette existence me devient de plus en plus insupportable.
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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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