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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 23 janvier 1916 : je suis allée voir le rabilleur

27 janvier 2016 Laisser un commentaire

Recto

Le Père Bercey m’a dit que c’était très grave

J’ai travaillé le soir

.                                   23 janvier 16
.             Mon cher Simon
.           J’ai reçu hier ta lettre du 18
et tes petites fleurs qui m’ont bien fait
plaisir. Toujours même situation quand
donc finira ce tourment. Comme c’est
triste le temp dure. Espérons des jours
meilleurs où nous serons plus heureux
de vivre l’un près de l’autre. Enfin
quand cela viendra-t-il. Mon cher Simon
je ne t’ai pas répondu hier à ta lettre
c’est que je suis allée voir le Père Bercey
le rabilleur qui vient chez Patissier
J’ai travailler le soir ça fait que je suis
rester toute la journée dehors. Le Père
Bercey m’a dit que c’était très grave . C’est
le nerfs qui sont trop tendus. Il faut beaucoup
de chaleur pour les ramener. Et bien frotter
le pied avec de l’eau de vie jaune et de l’huile
d’olive. Encore pas sûre que ça passe
complètement il m’a dit de ne pas dépenser

 
Centre gauche

Je porterai de la chaussure qui me tiendra bien chaud

Je ferai comme je pourrai

de l’argent en Pharmacie car ce serais de
l’argent perdu. Nous avons tout les
malheurs du monde. Mais j’irais travailler
quand même je porterais de la chaussures
qui me tiendra bien chaud et surtout
pas trop large ma recommander le rabilleur
de tenir le pied bander si je pouvais
l’endurer. Aujourd’hui je ne suis pas
aller chez toi car ce pied et plus doulou-
reux d’avoir été tripoter hier. J’oubliais
qu’il m’a dit qu’il serais aurais mieux aimé
que ce soit défait ou casser qu’il le
rangerait et tout serais fini il y aurais
au moins une guérisont. Enfin tant pis
je ferais comme je pourrais mais j’aime-
rais mieux encore que la guerre finisse
mais malheureusement rien on ne voit
rien venir. Espérons.
chez toi son toujours en bonne santé ils m’ont
dit qu’ils avaient reçu ta lettre Et de te
dire bien des choses de leur part.
Ton Oncle a vu le Zizou elle devait être
avec ton Père il lui a acheter des quilles
et un Papillon je le supose du moins que

 

 

Centre droit

En s’aidant ma foi nous sortirons de cette affreuse situation

Je continuerais d’aller
travailler

c’est lui. Car tout ce que ton Père a acheter nous n’avons
pas pu l’empêcher de le casser elle est déprofitante
comme tout il n’y a pas moyen d’en venir a
bout. Vivement que tu reviennes elle te craindra
davantage. Ton Oncle m’a fait demander si
je voulais la laisser aller chez lui. Mais
j’ai refuser. Quand nous y étions il n’avait
qu’a nous garder. Quand tu seras venus tu
feras comme tu voudras mais pour le
moment j’ai la Paix je la garde
Je ne veux pas recommancer tout le
commerce que j’ai fait. S’il ne sait pas
ce qu’il fait et ce qu’il dit les autres ne
sont pas obliger de suporter ces singeries.
Donc elle n’ira pas. J’aime mieux éviter
toute rencontre.
Mon cher Simon je continuerais daller
travailler ne tire pas peine quand
même. quand je ne pourrais pas aller
diner à Moingt ta mère ma dit d’aller
chez elle. En s’aidant ma fois nous sortirons
de cette affreuse situation. Tu me dis que
tu viendras peut-être a la fin du mois
prochain. Ce seras avec joie que je te verrais

 

 

Verso

Je ne doute pas de la conduite de ta cousine

J’ai retrouvé ta lettre

arriver. En espérant toujours de
tes bonnes nouvelles et de plus
heureux jours reçois mon chéri les
meilleures caresses de ta petite
femme qui pense a toi et de
bien tendre baisers sur ta
bouche. Ta petite femme
pour toujours
.                      Jannot
Mon Oncle ne parle plus de rien il
doit s’être tromper similitude de nom
peut-être.
J’ai retrouver ta lettre
Bien le bonjour à tes camarades
Je ne doute pas de la conduite de ta
cousine mais beaucoup de ces mensonges

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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