Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 11 mai 1918 : Pour ça il faudrait que la guerre finisse.

12 mai 2018 Laisser un commentaire

Recto

Elle fait toujours son petit diable.

Zizou se porte très bien.


.     Moingt le 11 Mai 1918
.                                      Samedi
.        Mon Simon Chéri
.     J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 6 mai avec plaisir de te
savoir en bonne santé. Et que
tu sois complètement remis de ton
vaccin. Pour nous rien de changer
la santé et toujours a peu près
Zizou se porte très bien elle fait
toujours sont petit diable. Mais
le pipi au lit ne va pas mieux
c’est toujours pareil ça ne
peut pas lui passer Puisqu’on
la laisse toujours courir. Elle
se fatigue plus qu’il ne le faudrait
étant trop fatiguer la nuit ça
ne peut faire différamant

 

 

 

Je ne veux pas me faire de  mauvais sang pour ça.

L’intention d’aller à St Etienne.

Centre gauche
Elle dort mal la nuit Souvent
elle est agiter Et l’on ne peut
rien faire a cela. Il lui faudrait
un peu de tranquiliter Pour ça
il faudrait que la guerre finisse
Je t’avais dis que j’avais
l’int ention d’aller a St Etienne
Les deux autres y sont aller aujourd’
hui. Ma mère a maroner
que j’y aille l’argent du voyage
une journée perdue Je pouvais
bien acheter ce que je voulais ici Quand
j’ai vu ça je suis rester. Mais elle
ne viendra pas ce plaindre
qu’il n’y a pas de Chocolat
ni saccharine rien Elle seras vite
ramasser Elle en achèteras ici
avec son argent. Je ne veux
plus m’occuper de rien On mangeras
des briques faute de mieux Je
ne veux pas me faire de
mauvais sang pour ça
Il y a bien assez du reste
la vie n’est pas tant

 

 

Centre droit

Moi je la souhaite tout de suite.

On prédit la fin du monde.


belle. Puis on prédit la fin
du monde Moi je la souhaite
tout de suite Il semble
que nous aurons beau temp
aujourd’hui un peu de soleil
Je souhaite que pour toi
ce sois pareil
Au revoir mon Simon
ta Jannot qui pense a
toi te bise bien fort en
en attendant de te biser
pour de bon
Ta petite femme pour
.             toujours
.                     Janne

 

 

 

Dis moi si tu veux que je te l’envoie.

Ton père m’a remis un couteau.

Verso, au milieu
Ton père ma remis un couteau
.       pour toi dis moi si tu
.                veux que je te
.                          l’envoi

Vous pourriez aimer lire ...

10 mai 1918 : les permissions ne vont pas vite.
Jeanne 12 mai 1918 : on a annoncé beaucoup de morts ici de cette offensive.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales