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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 10 janvier 1917 : il a neigé toute la journée et il fait un froid de loup.

10 janvier 2017 Laisser un commentaire

Recto

Ce soir je ne suis pas allée travailler Je n’avais qu’un métier

Il fait un froid de loup

.                Mercredi 10 janvier 1917
.                   Mon Simon bien aimé
.                  J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
.              du 6 courant et les lettres qu’elle
.            contenait C’est toujours avec plaisir
.         que je lis que tu es en bonne santé
.       Toujours la pluie c’est vraiment embêtant
.     ce qu’il doit y avoir comme boue. Aujourd’
.    hui nous aussi nous avons eu un temp affreux
il a neigé toute la journée et il fait un froid de
loup. Il y a une boue horrible Ce soir je ne suis pas
aller travailler Je n’avais qu’un métier Alors par
un temp pareil ça ne valait pas la peine d’aller
si loin. Nous sommes en très bonne santé Zizou
est Toujours enchanté de son petit cheval blanc.
Il a une jolie queue lever en l’air C’est par la
que Zizou le fait souvent marcher Il en a vue
de cruelle aujourd’hui Mais il commence seulement
sa carière gare

 

 

 

Verso

Je pense toujours à la permission quand viendra-t'elle

C’est toujours triste ici

.   Il n’y a rien de nouveau pour aujourd’hui
c’est toujours triste ici. Je pense toujours a la
permission quand viendra-t elle j’y ai tellement
pensé hier  que j’ai rêver que j’allais t’attendre
en voyant venir le train j’étais tellement contente que
jemesuis réveiller Déception alors bien sur. Je ne désespère
pas quand même. Et toi mon Simon le temp
doit bien te durer aussi Car c’est toi le plus mal
placér. Si je croyais que tu viennes qu’a la fin du
mois je t’enverrais un colis quand dis–tu je t’en
ai déjà parler.   Au revoir mon Simon ta Jannot
toute a toi te bise bien fort sur ta bouche je
t’aime bien bien toujours toujours rien qu’a toi
tout seul Mille grosses caresses comme aux 6 jours
si court et comme au bois aussi
Une grosse bise du Zizou un Grand
bonjour de ma mère
mes meilleurs pensées ta petite femme Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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