Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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29 décembre 1915 : ça devient abrutissant. Il y en marre.

29 décembre 2015 Laisser un commentaire

Quelle vie ! Je m’ennuie énormément

Ce n’est pas une
existence.

.                                  29 décembre 1915
( en haut à gauche :
La
Paix
Vivement )

.           Ma Jeannot chérie

.     Je n’ai pas eu de tes nouvelles aujourd’hui.
Demain j’aurai peut-être une lettre de toi.
Je me porte pas trop mal. Aujourd’hui
on nous a passé des revues, nous n’avons pas
fait de traveaux. Il n’a pas fait trop mauvais
temps puisque nous n’avons pas eu de pluie
Comme je te l’ais déjà écris, j’ai reçu ton colis
Hier soir. Mon camarade Giraud de St
Galmier est parti en permission hier matin, il
était content de partir lui aussi.
Quelle vie ! Je m’ennui énormément. Je
suis complètement abruti. Ca ne finira
donc pas ce commerce, ce n’est pas une
existence. Toujours vivre séparés de ce que
l’on a de plus cher au monde. L’attente est
bien trop longue et je m’énerve. Plus ça va
plus ça devient idiot, plus ça devient abru-
tissant. Il y en mare. Si on pouvait es-
pérer que ça finisse bientôt. Hélas ! Ca n’est
pas encore.
Chère petite femme ton Simon t’aime
bien et t’embrasse bien tendrement en espé
rant que nous aurons le bonheur de reprendre
notre vie commune. Embrasse bien notre
Zizou pour moi qui suis si impatient de
reprendre ma place près de vous. Bien des
choses à chez moi et à chez toi. Bonne santé
à tous. Je vous aime et vous embrasse
bien fort. Simon           Collay
Mille millions de bien doux baisers
à mes deux gosses chéries. Au revoir le
plus tôt possible. Je t’aime !…..

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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