Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 24 décembre 1915 : Nous voici la veille de Noël quelle triste existence

24 décembre 2015 Laisser un commentaire

. Et encore si vous aviez le nécessaire

C’est l’hiver malheureusement passer encore un hiver au front comme c’est pénible. Et toujours rien qui fasse prévoir un prompt retour.

Jeanne 19 décembre 1915 : aucun de ces beaux messieurs ne parle d’aller vous remplacer

20 décembre 2015 Laisser un commentaire

. Le Zizou devient grande et grosse

C’est aux mêmes à faire tout le travail et encore malmenés mal nourris il faudrait que vous soyez contents. On est obliger d’écouter et de ne rien dire. Puisqu’il faut y subir Ce n’est pas ce que l’on pourrait dire qui avancerait à quelque chose.

Jeanne 29 novembre 1915 : et toujours point de fin

29 novembre 2015 Laisser un commentaire

Pourtant on commence rudement pas se lasser

Le temp dure bien. Quand donc nous sera-t-il permis de nous revoir. Je suis bien impatiente de le savoir

Jeanne 28 novembre 1915 : ces choses qu’ils vous font faire pour le plaisir de vous voir souffrir.

28 novembre 2015 Laisser un commentaire

Et ça m’ennuie bien que tu ne reçoives rien.

Elle chante souvent sont papa qui est à la guerre elle parle souvent de toi. J’ai reçu ta broche et ta bague avant la lettre d’ailleurs j’ai répondu tout de suite

Jeanne 12 novembre 1915 : Je joins une enveloppe à ma lettre

20 novembre 2015 Laisser un commentaire

. Et devient tous les jours un peu plus diable

Quel tourment de savoir que tu es si mal là-bas. Quand finira tout ce commerce tous les jours on entend parler de paix espérons que bientôt nous aurons le bonheur de la voir arriver cette paix tant désirée

Jeanne 10 novembre 1915 : Pour le travail j’attends que l’on me fasse appeler

18 novembre 2015 Laisser un commentaire

Quel bonheur si ce que l’on dit est vrai.

Je te mets une enveloppe dans ma lettre et tu prendras la feuille qui est vide car le papier doit pas te gêner s’il est aussi rare qu’ici. Tout augmente.

Jeanne 9 novembre 1915 : Zizou parle souvent de son Papa de la guerre.

17 novembre 2015 Laisser un commentaire

Je ne voudrais pas que tu endures la faim.

Je finis pour le moment le travail de couture que j’ai commencé je ne puis le laisser en plan. Je voudrais bien pouvoir gagner quelque chose pour pouvoir t’envoyer davantage. C’est trop pénible de rester le ventre vide. Ne te prive pas à ce point tant pis

Jeanne 7 novembre 1915 : ton père a fait venir du cidre

7 novembre 2015 Laisser un commentaire

le travail va à peu près comme il faut

du cidre de normandie et il en vend quelques litres. Il fait bien ce qu’il peut mais les temps ne sont pas brillants

Jeanne 6 novembre 1915 : on parle de paix mais ça ne vient pas vite.

6 novembre 2015 Laisser un commentaire

Rester sans nouvelles c’est bien triste

S’il veulent pas vous nourrir qu’ils vous renvoient et tout le monde sera content c’est dommage que ce soit si loin autrement je te ferais bien passer une goutte de notre vin il est bon

Jeanne 31 octobre 1915 : à force de le dire peut-être ça arrivera

3 novembre 2015 Laisser un commentaire

Elle a étrenné aujourd’hui son chapeau et son manteau

Espérons que ce sera bientôt que nous aurons le grand bonheur de nous revoir.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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