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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 25 aout 14 : C’est la neuvième lettre que je t’écris

16 janvier 2015 Laisser un commentaire

C'est la 9e lettre que je t'écris

Recto

C’est la neuvième lettre que je t’écris car je viens
de recevoir ta lettre du douze. Nous allons tous bien
et je’espère que tu en sois de même. Ton frère Louis
et rentrer en France il nous a écris de Dijon il
est en bonne santé. La petite va très bien
Elle court maintenant. Elle n’arrête de toute la
journée. Je ne vois pas autre chose à te dire sinon
que toute la famille est en bonne santé
L’Oncle me charge de te dire bien des choses de
ça part. Ainssi que ton père et ta mère.
Le Joanny et toujours sans travail il va à la pêche
Ta femme qui t’aime et t’embrasse bien fort
Ainsi que ta petite Zizou

Jeanne

c'est la 9e lettre que je t'écris

Verso

 

 

______________________________________________________________________

Problème de chronologie : Les deux premières lettres de Jeanne, en notre possession, nous donnent de nouvelles indications sur le croisement des courriers. La correspondance se met en place et on constate plusieurs anomalies : la date du 2 août, chez Jeanne, est fausse, la lecture nous le prouve : elle a reçu une lettre du 6, puis indique deux autres lettres : une du 13 et une non datée. Cela fait que la présente lettre ne peut être antérieure au 15,( si la lettre du 13 a mis 2 jours) Elle dit également que c’est la 8ème lettre qu’elle écrit et celle du 25 est la neuvième. Quand on voit le rythme des écrits de Jeanne, cela nous place la 8ème au 22 ou 23 de ce premier mois de Guerre.

Autre indice, elle lui demande également de dire d’où il écrit. La dernière indication de cela, pour Simon date du 5, il est encore à Saint Etienne, il le dit, ils partent dans la nuit qui suit. On sait que la consigne passée par l’état major est de ne pas donner les lieux de stationnement des régiments, on sait qu’il respecte la règle. On a donc pour la période située entre le 2 et le 25août, 9 lettres de Jeanne et 8 possibles pour Simon. En réalité en notre possession nous n’en avons que 2 pour elle et 4 pour lui. Cela confirme la perte d’un certain nombre de courriers.

On voit que ces premières lettres sont courtes, banales : elle fait un bilan des lettres qui semblent s’être perdues, donne des nouvelles rapides de Zizou et de l’un des frères de Simon, Louis. Une inquiétude revient cependant : où es-tu ? La présence de l’oncle permet de doubler la question. On verra que la réponse n’est pas pour tout de suite….

La famille s’élargit avec « l’oncle », « l’oncle de la Grase »et « le Louis ».

Louis est le frère cadet de Simon, né à Grand Croix le 14 janvier 1894, il est recensé comme employé chez Pichon en 1911. Deux ans plus tard, en mars 1913, il signe un engagement volontaire pour le 4ème groupe aéronautique et il est affecté en Afrique du nord : il est à Casablanca le 29 novembre 1913.

La guerre déclarée, il est affecté au parc aéronautique n°7, en novembre 1914, selon sa fiche militaire. Toutefois on constate dans la première lettre de Jeanne qu’il « démonte les appareils » et dans la deuxième qu’il est à Dijon. Le rapatriement du matériel et des hommes semble relativement rapide et la fiche qui indique les périodes de « campagne » s’avère erronée quant aux dates!

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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