Recto
Moingt le 2 aout 1917
. Jeudi
. Mon bien Cher Simon
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 26 Je ne comptais rien recevoir
aujo Je suis été bien contente de
te lire. Dire qu’il y a trois
ans aujourd’hui que tu es
parti Et dire que l’on ne
vois point de fin a ce maudit
commerce Que de choses ont passé
depuis que de misère tu as
endurer et dire que ce n’est pas
fini C’est bien dure et bien triste
Pourquoi somme nous séparer
Plus on y pense plus le cœur
Se sert de penser a de pareilles
Centre gauche
choses Comme tu le dis ce n’est
pas ce que nous disons qui
avance Mais ne désespérons
pas Ca finiras bien Et nous
aurons le grand bonheur de vivre
emble ensemble encore
Je puis bien croire que tu es
fatiguer d’avoir fait 12 kilom.
sous une chaleur pareille et
charger comme un mulet. Mais
je pense que comme ici votre
temp a changer aussi Ici
il fait presque froid ce soir
J’ai une écharpe de laine a
mon coup car la gorge me
fait toujours mal. Zizou
et toujours en très bonne santé
elle n’arêtte une minute elle
lasse Elle ne cesse de faire
des sottises de courir ou
de ce faire gratter Elle
a toujours quelque chose
Centre droit
Son nez et guéri mais un
de ces jours elle recommenceras
bien Elle y prend bien peine
Elle pense toujours a son Papa
elle ce demande quand c’est qui
reviendra Elle ne peut comprendre
Tu trouves étrange le télégramme du
Louis il pensait que tu étais au petit
dépôt On lui a dit qu’au petit dépôt
le permissions étaient possible il c’est
empresser Mais hélas ça a été peine
inutile Je l’ai regretter plus que lui encore
ça m’aurais fait grand plaisir de te
voir Mais j’ai confiance de te revoir
avant le mois d’octobre Il sont fous
vos officiers Ils vous prennent pour des
chiens Et pourtant on est si content
de ce revoir. Ils prennent les autres pour
rien Ils sont bien contents eux aussi quand
ils peuvent aller voir les leur D’eux a la
Fraternité il y a loin C’est chose morte pour
eux Ils ne sont pas bon Français ces types
Verso
Je travaille toujours mais je n’ai qu’un
métier Les jours ci je me repose car
j’ai le temp de m’assoir toute la
journée. Heureusement que la chaleur
est pasée autrement je m’endormirais
Au revoir mon Simon ta petite femme
qui t’aime te bise bien fort sur
ta bouche partout comme au septembre
jours si heureux et bien trop vite
pasée Mes plus douces pensées
et mes plus tendres caresses
Mille gros bécots je t’aime toi
tout seul sans partage
Mille grosse bise de ta petite Zizette
qui t’aime
a demain le plaisir de te lire
Ta petite femme toute a toi
. Janne
Un grand bonjour de ma mère
Laissez votre message