Recto
Montbrison le 11 mai 1915
Mon cher Simon
J’ai reçu ce soir tes lettres
du 2 et 3 mai elles m’ont
bien fait plaisir surtout
de te savoir en bonne santé
Je ne tais pas écrit hier
je n’ai pas eu le temp. Nous
avons commencer le déména
gement de madame Berger
Mais aujourd’hui il pleut
averse et nous avons encore
tous les meubles a descendre
et comme c’est loin tu vois
le travail. C’est Buisson
et le père Tixier qui vont
le faire. Enfin espérons que
ton retour et proche et que
nous pourons être heureux
Intérieur gauche
tous ensembles. Car madame
Berger et bien gentille
Et sa fille marie Louise fait
bien l’affaire de notre Zizou
elle fait toutes les grimaces
quelle lui fait faire et elle
va souvent la promener.
Mon cher Simon tâche de
ne pas trop t’ennuyer
et de prendre le plus de
patience possible cela ne sert
de rien de désespérer ça
ne peut durer encore longtemps
comme cela. Donc un peu
de courage et tu verras
la jolie vie que nous te ferons passer
quand tu seras de retour
nous tacherons de te faire
oublier ce vilain cauchemard
Le bonheur seras encore
pour nous. Avec notre
Zizou qui devient tous
Intérieur droit
les jours de plus en plus
drôle. J’ai reçu aussi
une lettre de mon cousin
Chassagneux il me parle
toujours du Louis. Et
ça fait plaisir. Car il
n’est pas comme les deux
autres marquis. Je suis
bien aise que Maître
Georges t’ai écris mais
c’est sans doute fini jusqu’a
la fin de la guerre. Le
Joanny et habiller en policier
il va en tourner en auto
avec Page. Mais il n’est
pas plus vif pour ça.
Tout le monde vont bien
pour le moment ta
cousine de St Etienne a
écris a son père son mari
va très bien. Mais elle
ne parle pas de nous elle
nous a sans doute oublier
Verso
Elle travail sur les obus et sa
fille est chez ses parents.
Quand a mon frère nous n’en
savons pas davantage. Mon
Oncle Michel a écris au ministre
de la guerre Car on lui a dit
que le Colonel du régiment de
mon frère avait été blessé le
lendemain et apeu près au même
endrois que mon frère a été
blessé. Parviendrat-il a savoir
quelque chose c’est bien a désirer
Je ne verrais pas d’autre chose
a te dire sinon que je pense
toujours a toi Et je rêve sans
cesse la fin de cette guerre
que je désire voir finire le
plutôt possible. En attendant
reçois mon chéri les meilleurs care
sses de ta petite femme qui t’aime
ta jannot des bois Jean
Tu donneras bien le bonjour au
Louis quand tu lui écriras
Et bien le bon jour a tes copains
puisque vous n’êtes pas des
poilus
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