(En haut à gauche dans l’angle ) :
Je tousse
un peu c’est
embêtant pour
monter la faction
envoyez moi des
pastilles
Valda
Corps du texte, recto
27 décembre 1914
Chère femme, cher oncle, chers parents
Enfin ! Je viens de recevoir votre joli carte et votre lettre
à la date du 19 et du 20. J’attendais de vos nouvelles
avec beaucoup d’impatience, depuis votre lettre du 13
je n’avais plus rien reçu, la lettre du 10 ne m’est pas
parvenue. je suis certain que certaines de vos lettres
ce sont perdues. Enfin ! je suis content d’avoir de vos
nouvelles et de vous savoir tous en parfaite santé.
Je suis content que mon Zizou continu a faire des
progrès, le temps me dure bien de la revoir ainsi
que sa maman et tous ceux que j’aime et que je serai
heureux d’embrasser bien fort à mon retour
Nous l’avons échappé belle l’autre jour que nous de
vions partir d’où nous sommes, car c’était pour aller
se battre sur la droite d’où nous parvenait le bruit de
la lutte. c’est un autre régiment, celui qui devait
nous remplacer qui a travaillé à notre place. Il pa
raitrai que nous devons être relevés le 30 pour re
tourner pendant une 15 jours au village où nous
avons déjà été. Pour ce qui est de la fin de la guerre
mon cousin Clair est mieux renseigné que moi, ici
nous ne voyons que la lutte continuel et rien ne nous
fait prévoir la fin, espérons que ce qu’il dis est vrai
et que bientôt nous nous reverrons tous heureux de nous
revoir et de reprendre notre vie calme si brusquement
Verso
bouleverseé. Je me porte pas trop mal pour le moment,
je sens moins mes douleurs, je m’ennuie de vivre loin de
vous et j’attend ! j’attend toujours la liberté si longue
à venir. Ma chère Jeannot : ton Simon qui t’aime
toujours bien fort et pense continuellement à toi et a
notre Zizou t’envoi ses meilleures caresses et ses plus
doux baisers. Au revoir le plus tôt possible. Es
pérons un prompte retour qui nous rendra le
bonheur et si tu as des nouvelles de ton frère, nouvelles
que j’espère bonnes n’oubli pas de me les faire parvenir.
Cher oncle : c’est vraiment embêtant que ton patron
et Berger soit malade juste au moment où vous avez
le plus de travail, j’ose espérer que tu te tireras le plus
facilement possible de cette situation ennuyeuse et je
souhaite que tu continu à toujours bien te porter et
qu’à mon retour je te retrouverai en très bonne santé.
Je fais des vœux pour que ton patron et le pauvre
Berger se rétablisse. J’espère que mon père ne tousse pas
trop et que ma mère et mes frères se porte tous bien.
Je te remerci pour tes bienfaits, je n’ai pas encore
besoin d’argent, mais si vous m’envoyez un paquet
mettez y quelques boites de conserve et des bougies
pour m’éclairer. En attendant de te revoir le plus
prochainement possible ton filleul qui t’aime t’em
brasse bien fort et t’envoi ses meilleurs vœux.
Embrassez tous bien fort mon Zizou pour moi
votre Simon Collay
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Les pastilles Valda
Comme nous l’avions déjà vu avec la poudre « Vicat », la réclame, qui passe uniquement par les journaux, est mémorisée…Espérons que la petite boule de gomme verte sera efficace…
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