Le 21, on envisage une retraite et le 38ème doit couvrir cette « éventuelle » retraite en direction de Saint Georges, c’est-à-dire quelques kilomètres au sud du bivouac de Nitting. On a un début de retraite qui va s’accentuer.
Paulin Bert en parle clairement : « Le 21, au milieu de la journée, j’ai vu commander la retraite du 13ème corps [ d’armée]par un capitaine d’état major.
Alors ce fut une retraite précipitée car on est déjà pris au flan par les boches. Les obus de 240 tombent comme grêle. On marche longtemps et on ne s’arrête que le lendemain après avoir passé la frontière. Ma compagnie est arrière garde pour protéger la retraite, on a quelques blessés. On est restés quatre jours sans ravitaillement. Pour seule nourriture, on n’a mangé que des fruits verts. La chaleur, la faim, la marche nous accablent. »
Le 22 août, la division se replie depuis Harbouey et va sur Baccarat. Paulin Bert indique qu’ils reçoivent l’ordre « d’arrêter les Allemands » : Le 38ème est chargé de protéger cette ville et s’installe au nord, sur les hauteurs de la forêt de Grammont. Le soir, la position est intenable et ils se replient au sud de Baccarat, vers Badménil.
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